Igualar: La Stratégie Cruciale pour Placer le Toro pour l’Estocade

Dans la riche et complexe tradition de la tauromachie, le terme « Igualar » occupe une place primordiale. Dans le ballet haletant entre le matador et le taureau, « Igualar » est le moment où le matador prépare le taureau pour l’estocade, le coup de grâce. C’est la clé de voûte qui assurera la réussite – ou non – de l’estocade. Ces techniques sont l’aboutissement d’une profonde compréhension du taureau, de sa psychologie et de sa physiologie, afin de lui faire une estocade efficace. Dans cet article, nous explorerons les diverses méthodes de portée d’estocade, selon la direction, la profondeur et l’emplacement.

On distingue plusieurs manières de porter l’estocade:

Les matadors professionnels s’accordent pour dire qu’il n’y a pas une seule manière de porter l’estocade, mais plusieurs, en fonction de la situation, du type de taureau et de son comportement. Le matador doit être en mesure d’ajuster sa technique en fonction des caractéristiques uniques de chaque affrontement. Les méthodes les plus couramment utilisées sont la « Estocada a recibir », où le matador s’approche du taureau au moment de l’estocade, et la « Estocada al volapié », où le matador laisse le taureau venir vers lui. Cependant ces deux techniques reposent sur la manipulation habile de l’épée et le positionnement précis. Pour réussir l' »Estocada a recibir », le matador doit être à une distance relative du taureau de façon à ce que ses cornes ne le touchent pas lorsqu’il effectue le pas de côté. Pour l' »Estocada al volapié », le matador doit contrôler le temps et la distance pour qu’il rencontre le taureau au moment précis où ce dernier charge.

Estocades selon la direction:

La direction de l’estocade est tout aussi essentielle que la technique utilisée. L’orientation de l’épée doit être telle que le taureau subisse un coup fatal pour mettre fin à l’affrontement. L’idée est d’éviter une souffrance inutile à l’animal. Les stratégies couramment utilisées sont la « Estocada de frente », où le matador fait face au taureau et l’épée est dirigée en avant, et la « Estocada de perfil », où le matador se positionne sur le côté du taureau. Dans la « Estocada de frente », l’épée doit être dirigée vers le bas et entre les omoplates du taureau. Le matador doit viser le cœur pour que l’estocade soit rapide et efficace. Pour la « Estocada de perfil », l’épée est introduite sur le côté, donc le matador a besoin de connaître l’anatomie du taureau pour l’atteindre avec précision.

Estocades selon la profondeur:

La profondeur à laquelle l’épée pénètre est un aspect crucial de l’estocade. Un coup trop superficiel pourrait laisser le taureau en état de se battre, alors qu’un coup trop profond pourrait se révéler inutile. Il y a généralement deux approches principales à cet égard : « Estocada hasta la empuñadura », où l’épée est enfoncée jusqu’à la garde, et l' »Estocada media espada », où seulement la moitié de l’épée est introduite. L' »Estocada hasta la empuñadura » est généralement considérée comme l’approche classique, celle qui est la plus efficace pour assurer une mort rapide du taureau. Cependant, si l’épée est mal placée, elle peut causer une douleur inutile à l’animal. De l’autre côté, l' »Estocada media espada » nécessite une précision extrême pour être réussie.

Estocades selon l’emplacement:

La dernière considération à prendre en compte lors de la mise en œuvre de l’estocade est l’emplacement précis du coup. Le plus communément visé est le « corazón », le cœur du taureau. Un coup précis à cet endroit peut entraîner la mort instantanée de l’animal et est donc préférable à la longue souffrance potentielle de l’animal. Cependant, d’autres zones peuvent également être visées, en fonction de la position du taureau et des mouvements possibles du matador. Par exemple, le « cervicio », ou le cou du taureau, peut également être une cible, bien qu’il soit généralement considéré comme plus difficile à atteindre et potentiellement moins fatal que le cœur.

Réflexions finales

L’art de l’estocade est une compétence qui nécessite une compréhension profonde et nuancée de la psychologie et de la physiologie du taureau. Chaque matador aura sa propre préférence pour l’une ou l’autre des techniques décrites ci-dessus, mais toutes exigent une précision extrême et une connaissance approfondie de l’anatomie du taureau. Comme pour toutes les choses dans le monde de la tauromachie, la différence entre le succès et l’échec peut souvent se résumer à une question de centimètres.