Herrera del Duque. 14 novembre. Cinq oreilles pour Rafael Gonzalez et Tomas Rufo.

Les novillos de Luis Algarra, bien présentés, ont donné un bon jeu dans l’ensemble, permettant à chacun des novilleros d’exprimer sa conception du toreo.

Au-delà des récompenses, qui, dans cette Gira de Reconstrucción sont souvent excessives, la première novillada du week-end a permis de découvrir les bonnes attitudes d’un garçon peu vu de ce côté des Pyrénées, Rafael Gonzalez, Tomas Rufo, qui avait frappé un grand coup à Las Ventas, confirmant les espoirs placés en lui. Ce dernier aurait dû cette année accéder à la catégorie supérieure mais les circonstances sanitaires ont retardé son passage.

C’est de rodillas que Rafael Gonzalez salua son premier novillo avant de confirmer muleta en mains son intention de bien faire les choses. Face à un utrero de bonne composition mais finissant un peu a menos, il composa une première faena de qualité dont les meilleures séquences furent orchestrées à dextre, concluant son trasteo par un bon coup de rapière qui fit tomber la première oreille de la tarde. Face au fougueux troisième, le garçon afficha à nouveau sa gana, composant un second travail plus inégal mais non moins engagé, au point de subir une cornada de cinq centimètres à la cuisse gauche qui ne l’empêcha pas d’aller au bout de sa faena. Deux oreilles après une seconde mise à mort efficace.

(Photo : C. Diaz)

Tomas Rufo s’illustra au capote face à son premier adversaire, un autre bon novillo de Luis Algarra que le garçon toréa de belle manière, principalement sur la corne gauche, mais avec le défaut d’allonger un peu trop son trasteo par un final encimista qui ne s’imposait peut-être pas. Une oreille après une bonne lame. Le quatrième novillo s’afficha plus maniable que réellement bon, sans réelle difficulté mais de peu de transmission du fait d’un parcours plus limité que ses frères. Techniquement au point, malgré une temporada light qui aurait pu lui faire perdre certains automatismes, Tomas Rufo toréa avec une verticalité esthétique qui rappela un peu certains de ses grands prédécesseurs, un trasteo hélas un peu contrarié par les défauts pré-cités du bicho. Estocade tendida au second assaut après conclusion par bernadinas et  nouvelle oreille pour le toledano.

A noter que le paseillo fut retardé de quarante minutes à cause du mauvais temps. La pose d’une bâche de protection permit de préserver la célébration du spectacle.

  • Rafael Gonzalez : oreille et deux oreilles.
  • Tomas Rufo : oreille et oreille.