Agréable matinée pour le retour des toros dans le Sud-Ouest depuis l’épidémie de coronavirus. Dans à une arène remplie à son maximum (autorisé), les quatre acteurs de la matinée se sont employés face à un bon lot de novillos de Pedraza de Yeltes.
Les utreros ont donné du jeu avec des qualités de bravoure pour les premier et dernier évidentes, et un fond de noblesse bien exploité par les apprentis toreros. Le dernier novillo a été primé d’une vuelta posthume.
Maxime Solera reçoit le premier Pedraza au centre du ruedo par tafalleras. Face au picador, on retrouve là la bravoure des Pedraza de Yeltes avec trois rencontres allant a mas grâce à une lidia soignée de Solera et de sa cuadrilla. Le novillo pousse au contact du cheval en partant à deux reprises du côté opposé du ruedo. Le picador est fortement applaudi à sa sortie. Mais les espoirs fondés sur le novillo vont vite disparaître. Après deux séries données au centre, le novillo se réfugie contre les tablas et ne laisse que peu d’options à Solera. Le français tue d’une affreuse épée de côté le novillo collé aux planches.
Francisco Montero reçoit son adversaire a porta gayola avec son capote de paseo. L’espagnol réveille les tendidos en passant près de la correctionnelle. Deux rencontres avec la cavalerie. L’espagnol réalise une bonne faena malgré quelques accrocs. Le novillo baisse d’intensité mais Montero continue de s’engager et de tirer le maximum du novillo. La faena est assez longue avec un avis qui retentit avant la première épée. Après un pinchazo, il porte une entière qui fera effet. Une oreille.
El Rafi hérite du troisième qu’il réceptionne prudemment. Deux rencontres avec la cavalerie bien appuyées. C’est dans le dernier tiers que le novillo se révèle. Il est noble et offre de nombreuses possibilités au français. El Rafi débute sa faena avec rythme en dessinant de bonnes séries. Peu à peu le novillo impose son tempo et prend doucement le dessus sur le novillero. Après une entière non concluante, le nîmois termine le travail avec un descabello. Une oreille.
José Fernando Molina réalise une réception très soignée du dernier novillo de la matinée. Deux rencontres intéressantes avec le cheval malgré la justesse de forces de l’animal. Applaudissements pour le piquero à sa sortie après deux piques bien administrées. Molina réalise une très bonne faena en mettant en avant les qualités de l’animal. Le Pedraza répète ses charges les unes après les autres avec autant de conviction. Molina trace des séries avec douceur, une faena poderosa qui porte sur les tendidos. Malheureusement sa demi-épée n’est pas suffisante. Une oreille
- Maxime Solera : silence.
- Francisco Montero : une oreille après avis.
- El Rafi : une oreille après avis.
- José Fernando Molina : une oreille.
Mon revistero habituel étant souffrant, merci à Jean Dos Santos (https://www.mundillo-taurino.com/)
pour l’autorisation de diffusion de son compte-rendu.
Photos : Jean-Pierre Souchon.

























