L’histoire du Domaine de Méjanes, par Michèle Ricard (24).

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de ma mère*, encore si présente dans ce mas, où elle recevait si bien.

*Marie-Thérèse Ricard, née Thiers. 1912-1989.

Personnalités et amis se retrouvent souvent à sa table pour déguster ses bons plats.

Pour preuve la photo ci-contre sur laquelle on la voit entourée de Luis Mariano et de Pierre Cordelier, ami intime de la famille.
C’est une excellente cuisinière ; sympathique et généreuse, tout comme papa, elle aime faire plaisir.

Lors de ses séjours fréquents à Méjanes, elle ne manque pas de se rendre à Arles, à la pâtisserie de la famille Genet dans le quartier de la Roquette, à la maison de la presse, se fait coiffer chez Maja, rue du 4 septembre, déjeune à l’Affenage, chez les Calais… et bien sûr, le samedi, se promène sur le marché.

Les arènes d’Arles, l’hôtel Nord-Pinus de Germaine, Madame Bessière, les arènes de Nîmes et l’hôtel Imperator sont des lieux qu’elle apprécie également.

Ne manquez pas de regarder le clip que je poste après celui-ci, sur une corrida à Nîmes, commentée par la voix inoubliable du grand Pierre Cordelier. Il vous transportera…

À cette même époque, Antoinette Chabot, qui était arrivée à Méjanes à l’âge de 16 ans, s’y était mariée, y avait eu ses deux enfants, travaillant d’abord dans les terres, puis à la récolte et emballage des fruits, et enfin au restaurant, termine par s’occuper du mas.

Luis Mariano et Antoinette Chabot
Antoinette Chabot au baptême du petit-fils de Michèle Ricard Diego, à Méjanes en 2006

Elle est très dévouée à notre famille. Comme une nounou pour mes enfants dès leur naissance, je n’oublierai jamais avec quelle tendresse elle s’occupait d’eux, ni son dévouement envers maman dont elle partagera les dernières années.

Ce récit serait incomplet sans elle, tant sa vie et celle de Méjanes ont été complices ! Nous l’aimions tous.

Que d’anecdotes parties avec elle ! Elle racontait qu’un soir d’hiver, alors qu’elle sortait du mas pour regagner sa maison juste à coté, il n’y avait pas d’éclairage ni de lune, elle trébucha contre une masse noire… un taureau qui s’était échappé ! Et qui, aussi surpris qu’elle, prit ses pattes à son cou !

Marie-Thérèse et Antoinette avaient le sens de l’humour… Je me souviens de leurs rires, de leurs conversations animées, qui se transformaient souvent en confidences…

Oui, une belle amitié, dont le souvenir réchauffe encore la vieille maison…