A Méjanes, tout est possible. Je me souviens toujours dans les années 80 : il avait plu des trombes d’eau toute la nuit et une partie de la matinée, la piste de Méjanes était quasi-impraticable, la corrida du Rejon d’Or compromise.
N’importe où ailleurs, la course aurait été annulée. Mais ce matin-là, je vis Angel Peralta, la pioche à la main, Alvaro Domecq, avec la pelle, au milieu de la piste, orchestrer la noria des camions chargés de sable…..
Tous mirent la main à la pâte des heures durant… Le Rejon d’Or a pu avoir lieu, malgré tout, dans ces conditions de préparation apocalyptiques. Les arènes sont bondées, la course est grandiose.
Il n’y a qu’à Méjanes que cette détermination-là existe, que cette envie de rendre l’impossible possible pour le plaisir de tous.