L’ANOET (association nationale des organisateurs de spectacles taurins) a adressé une lettre ouverte au Ministre de la Culture et des Sports, José Manuel Rodríguez Uribes, exprimant sa gêne face à l’absence de mesures de soutien au secteur taurin dans le décret royal paru le 5 mai dernier.
Dans ce document, des mesures sont approuvées pour que le secteur culturel et fiscal puisse faire face à l’impact économique et social du COVID-19, à l’exclusion de la tauromachie, que les organisateurs considèrent comme « une décision aussi injuste qu’irresponsable « .
«La décision d’exclure la corrida des mesures de soutien qui viennent d’être validées est extrêmement injuste et sectaire, car elle confère un traitement inégal et préférentiel au reste des secteurs de la culture. Le secteur de la tauromachie, qui fait l’objet d’une discrimination en violation du principe d’égalité énoncé à l’article 14 de la Constitution espagnole et au mépris des obligations assumées par l’État espagnol par les lois 18/2013 du 12 novembre pour la réglementation de la tauromachie en tant que patrimoine culturel, et 10/2015, du 26 mai, pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
L’indignation qui nous envahit découle surtout de l’irresponsabilité d’une décision par omission qui est adoptée après avoir déclaré l’importance du secteur culturel dans le PIB dans son ensemble par référence à l’année 2017, en omettant que la contribution de l’industrie culturelle taurine au même PIB cette année-là était de 0,36% (4,5 milliards d’euros), soit la moitié de celle réalisée par les secteurs du livre, de la presse, de l’audiovisuel et du multimédia, et plus du double de celle des secteurs des arts plastiques, des arts du spectacle et du patrimoine, archives et bibliothèques.
La contribution de la tauromachie à la richesse nationale mérite-t-elle moins d’attention et de protection que celles des autres secteurs culturels? Ne se soucient-ils pas des droits des travailleurs, des empresarios du secteur taurin et de leurs familles ? «
Ils demandent donc au ministre Rodríguez Uribes l’inclusion, dans les meilleurs délais, de la corrida dans les mêmes conditions que celles prévues pour le reste des secteurs culturels.