L’histoire du Domaine de Méjanes, par Michèle Ricard (5).

Nous sommes en 1941.

100 vaches laitières sont acheminées au Domaine de Méjanes. Qui produisent rapidement 2 500 litres de lait par jour. Soit le quart de ce qu’exige le ravitaillement général pour les enfants des Bouches du Rhône…

Puis les vaches font des petits, qui s’ajoutent à l’élevage des cinq cents porcs, de la volaille, des chevaux de travail…

On passe à la culture des terres. Le matériel agricole n’étant pas approprié, la construction des canaux d’irrigation, les « roubines », est faite à la main. A la pelle. Un travail herculéen.
 
Et pour dessaler, le riz est cultivé. Du maïs aussi. Des arbres fruitiers, des pommes de terre, des légumes sont plantés.
 
Toute cette production parvient à nourrir l’ensemble des ouvriers de Méjanes, tous les collaborateurs et leurs familles, leurs proches aussi. Le surplus est donné au ravitaillement de la population voisine.
 
Mon père aimait dire : « Quelle joie d’avoir pris une terre blanche comme la porcelaine et de l’avoir rendue verte ».

(Photo de la Collection des Amis de Paul Ricard. Reproduction Interdite).