Si la Camargue m’était contée, je dirais qu’elle évolue au rythme de notre société.
Il y eut les pionniers, le Marquis de Baroncelli n’était pas des moindres, Denys Colomb de Daunant, la famille Aubanel, …
Il semblerait que le fils de Crin Blanc, auxiliaire indispensable et compagnon du gardian devrait s’ouvrir vers d’autres horizons.
Avec le support de Cheval Passion, dont la renommée européenne n’est plus à faire, c’est un outil exceptionnel de promotion pour ce projet ambitieux.
Cette année, les Crinières d’Or vont donner au petit cheval blanc une place encore plus importante que lors des éditions précédentes.
Un spectacle se peaufine sous la houlette de Frédéric Diaz, ancien de la Garde Républicaine. Ce dernier termina sa longue carrière dans la grande maison du boulevard Henri IV, à la tête de la reprise des 12 avec le grade de capitaine. Il apporte son savoir-faire, sa technique, son expérience, sa rigueur, au service de cette belle tradition pastorale.
L’originalité de cette entreprise est de donner aux femmes de Camargue une place plus importante que par le passé. Ce n’est sans doute pas chose aisée dans ce milieu particulièrement conservateur qu’est la Confrérie des Gardians.
Bien sûr par le passé, il y eut Fanfone Guillerme, Nicole Rébuffat, Emma puis Françoise Callais, mais ces dernières restaient des exceptions.
Aujourd’hui on parle volontiers de parité. C’est ainsi que pas moins de 18 cavalières travaillent à assouplir, à équilibrer leurs montures afin que le labeur instinctif qui se faisait jadis se réalise avec plus d’aisance, de facilité, et ce, dans le respect de la locomotion du cheval.
Sous le titre générique : « La Camargue au féminin », nos belles amazones auront la responsabilité de valoriser le petit Crin Blanc en lui permettant de s’adapter à un plus large marché.
Freddy Porte.
Photos : Martine Clément.