Saint-Sever. 11 novembre (tarde). Francisco Montero triomphateur de la novillada.

Autour de de deux cents aficionados, deux heures de spectacle.

Quatre novillos de Coquilla de Sanchez Arjona, parfaitement présentés, de deux à trois rencontres avec le cheval. Difficiles, mais abordables à la muleta. Novillada entretenida jusqu’à la fin.

  • Francisco Montero (blanc et argent) : au premier, une entière, avis et vuelta ; au troisième, une entière, avis, deux oreilles.
  • Alejandro Mora (rouge et or) : au deuxième, quatre pinchazos, une entière, avis, salut ; au quatrième et dernier, trois pinchazos, une entière, avis, silence.

Apostille. Montero a été déclaré triomphateur de la journée.

Il est des jours où la tauromachie est injuste, comme hier, à Saint-Sever, où Francisco Montero, sans le moindre geste artistique, triomphe d’Alejandro Mora qui nous a fait pleurer avec son premier adversaire. Ainsi vont la vie et les coups d’épée décisifs.

Francisco Montero, entre sur le sable de façon très spectaculaire à la cape, jouant sur des figures inspirées de gaoneras. Une faena qui commence de façon exemplaire avec des passes de châtiment particulièrement bien dosées. A la muleta, on retrouvera un garçon assez à l’aise mais sans une vraie volonté de domination. Malgré une sérieuse cogida, Montero demeurera très présent dans le ruedo. Une faena sans ambition, mais sympathique. Quand il revient, avec le dernier, on voit un garçon inquiet qui manque de confiance en lui. Son dernier exemplaire n’est pas très dangereux mais il ne cessera de perdre du terrain à chaque passe. Il se cantonnera assez vite dans des suites avec un toreo professionnel. Sur la majorité de ses passes, il perd du terrain et jamais ne s’engage au mieux de sa course physique. Il terminera ave deux oreilles que l’on peut qualifier d’une certaine complaisance. En fait le novillero Francisco n’a rien à dire !

Alejandro Mora est très bien à la cape avec une belle domination sur l’animal. Ce sont des anges qui passent, au Pérou dans le secteur de Paracas, ou encore un peu plus haut avec des éléphants de mer et beaucoup de chose à découvrir ; nous sommes partis pour faire des l’économie, mais pas sur la course. Alejandro sera parfait avec son premier adversaire, immenses naturelles, une façon de relâcher son corps avant de dessiner des passes remontées du plus profond. A le voir toréer, ce n’est que du bonheur ! Sa deuxième sortie sera plus compliquée avec un comportement totalement étranger à ce que recherche Alejandro. Mais jusqu’au bout, il se sera battu comme un diable… Dommage que l’on n’ait pas pu voir du Mora deux fois de suite. Le neveu est à la hauteur du maestro Juan.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Diaporama : Matthieu Saubion(http://www.vueltaalostoros.fr)