Saint-Sever. 11 novembre (matin). D’excellents Sanchez Fabrés.

Fiesta campera matinale, petite entrée de quelques deux cents aficionados, fraîcheur et humidité.

Quatre Coquillas de Juan Sanchez Fabrés, bien présentés, surtout le premier et le troisième, ce dernier récompensé d’une  vuelta al ruedo. Tous entre deux et trois rencontres avec le cheval.

Toujours très présents dans la muleta mais demeurant très nobles, sans coups de tête ou extraños.

  • Andrés Palacios : une entière et deux descabellos, deux oreilles.
  • Antonio Nazaré : une entière, une oreille.
  • Thomas Dufau : trois-quarts de lame, deux oreilles et vuelta au toro.
  • Miguel Angel Pacheco : une entière, deux oreilles.

Sous le signe de l’archéologie du Coquilla, cette fiesta campera a été passionnante, très diversifiée et chaque fois, même avec des gabarits différents très nobles, piquante, agressive mais sans véritable problème.

Andrés  Palacios, avec un novillo très typé Santa Coloma, fut très élégant à la cape. Il nous offrira par la suite une tauromachie naturelle mais simple et toujours séduisante. A la muleta on retiendra ses naturelles très pures, un véritable délice, et quelques changements de main et trincheras survenant avec art, mais surtout efficacité.

Antonio Nazaré fut moins intéressant à la cape. Il lui manquait de l’harmonie dans la finition. Avec la muleta, il commença par être brouillon, mais parvint à se rattraper. Il était face à une novillo de grande noblesse mais n’a pas réussi à en tirer le meilleur. Une oreille pour récompenser quelques efforts méritoires.

Thomas Dufau commence assez mal à l’aise à la cape mais les gestes naturels reviennent vite et la garçon s’impose sur le novillo. L’animal est compliqué, agressif. Il renverse le cheval et impose au landais une faena de lutte et de domination. On pourrait alors lui reprocher de ne pas aller au fond des choses. Sur la main gauche, après un début un peu rapide, il trouve un bon tempo assez vite et signe de beaux moments.

Miguel Angel Pacheco, avec son toreo de cape très dominateur, commence à peser sur le novillo. Après trois rencontres avec le cheval, à la muleta il impose à son adversaire un début de faena très enlevé et débordant d’alegria. Malheureusement il terminera en étant très brouillon. Mais Pacheco aura eu quelques gestes merveilleux.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Photo du haut et diaporama : Matthieu Saubion (http://www.vueltaalostoros.fr)