Châteaurenard. 6 août. Puerta Grande pour Roman Perez.

Atteint d’une infection oculaire, je n’ai pas pu me rendre à Châteaurenard comme prévu initialement. Pour rester dans l’actualité, voici tout de même un compte-rendu sous la plume de l’ami Pierrick Charmasson (https://toriltv.com/) que je remercie pour son concours.

Demi arène. 6 toros de La Quinta commodes de présentation, offrant du jeu dans l’ensemble.

  • Stéphane Fernandez Meca : applaudissements et vuelta.
  • Javier Conde : silence et silence.
  • Roman Perez : deux oreilles et oreille.

Fernandez Meca salua correctement le premier de l’envoi, « Buenas Noches » (510kg). Deux rencontres avec le groupe équestre, carioca la première, trasera la seconde. Saluts des banderilleros Mehdi Savalli et Miguelito. Brindis au respectable. Muleta en main, le nîmois livra une faena qui trouva un bon rythme de croisière sur la rive droite, donnant de bons muletazos pour des tandas conclues puissamment par passes de poitrine. La première tentative gauchère fut brève mais Stéphane y revint un peu plus tard avec décision pour se mettre l’astado dans la cañasta et signer une demi-douzaine de naturelles de bonne facture. Demi-lame puis estoconazo en arrière avant grand coup de descabello.

Le cuarto, « Bravito » (480kg) fut confié au lancier à deux reprises pour deux rations de fer traseras, la deuxième avec un fort impact dans le matelas. Fernandez Meca plaça ensuite Gabin et sa monture sous le palco pour deux nouvelles rencontres, l’ultime au regaton. Saluts des banderilleros Morenito d’Arles, Mehdi Savalli et Miguelito. Brindis à Renaud Ripart. Le toro afficha un peu de race en début de faena, ce qui permit au nîmois de signer quelques derechazos corrects. Hélas le toro baissa rapidement pavillon et le soupçon de race du début tourna en déconfiture, ajoutez à cela un manque de classe probant. Trasteo sans grand éclat, bien en-dessous des attentes du maestro lui même. Conclusion par vilaine lame. Vuelta chaleureuse en compagnie de sa cuadrilla.

Une belle réception capotera est à mettre au crédit de Javier Conde face au second, « Moreno » (510kg) qui s’employa bien sous le fer lors de la première rencontre avant deuxième de moindre impact. Brindis à Christian Rossi, cheville ouvrière de Fiesta y Toros. Javier Conde aime la lenteur, ça tombe bien, son opposant n’a pas le moindre gaz. Sans jamais se croiser et en toréant donc du pico, le malagueño laissa quelques beaux instantanés sur le passage en soignant la posture avant de prendre le périphérique par trois fois pour un maniement médiocre de l’estoc.

Réception correcte face au quinto, « Faruco » (481kg), piqué une seule fois, médiocrement. Long brindis à une amie avant faena similaire à la première. Esthétiquement il y eut de mémorables instantanés, doux et inspirés, mais sur le passage, posture soignée. Conde fut fidèle à lui même, baroque, flamenco. Pour l’engagement on repassera, notamment et surtout au moment de conclure, en prenant la tangente pour une épée très en arrière. Il ne manquait plus qu’une oreille…

Roman Perez salua par un bon maniement de la percale le troisième, « Colmetiente » (501kg), discret sous le fer les deux fois. Brindis à Juan Bautista et Fernandez Meca, la faena de l’arlesien fut de bonne note face à un astado noble et mobile, qui offrait de belles et braves charges, dont il en sortait un soupçon distraido. Roman Perez trouva la bonne cadence et se montra adroit des deux mains au cours d’un trasteo plaisant, qui connecta d’emblée avec les tendidos. Le La Quinta termina bouche fermée en brave et Roman Perez logea une quasi entière traserita qui fit mouche. Deux oreilles chaleureusement fêtées.

L’ultime, « Español » affichait douteusement 590kg sur la romaine. Le bicho s’employa bien face au lancier, pour une première ration appuyée. Idem la seconde. Faena d’inégale intensité face à un toro violent et aux charges désordonnées. Labeur majoritairement droitier de correcte facture. Épée trasera et bon coup de descabello libérant une oreille suivie d’une vuelta avec le mayoral.

Reseña et photos : Pierrick Charmasson.
Diaporama : Michel Naval.