Riscle. 3 août (tarde). Une grande déception en six silences.

Une demi-arène, soleil et température agréable à l’ombre, deux heures vingt de spectacle.

Sept novillos du Lartet, le troisième changé pour s’être blessé peu après sa sortie en piste. Tous bien présentés, bien armés, certains lourds comme le cinquième, tous une pique chaque fois prise avec une belle bravoure, le deuxième deux châtiments. Pouvant être compliqués à la muleta, mais permettant de signer de belle séries.

  • Cristian Perez (bleu et or) : au premier, un pinchazo et une entière, avis, silence ; au quatrième, une entière, silence.
  • Hector Gutièrrez (paille et or souligné de noir) : au deuxième, une entière, silence ; au cinquième, un quart de lame, un pinchazo, une demie et une entière, silence.
  • Diego San Roman (violet archevêque et or) : au troisième une entière, silence ; au dernier, une entière, silence.

Jérôme Bonnet était effondré derrière son burladera des arènes de Riscle… sa fille tentait de le réconforter. En cet après-midi, beaucoup d’espoirs, construits sur des années de travail, se sont effondrés en six silences. Le novillo qui portait toutes les espérances du ganadero s’est déboité la patte avant droite peu après sa sortie en piste. Une journée de cauchemard, de ces journées où rien ne va et où tout semble s’acharner contre vous… Des maestros encore verts et que l’on aurait aimé voir entourés de cuadrillas dignes de ce nom. Il n’y avait rien pour réussir avec cettte deuxième novillada du Lartet.

Cristian Perez, excellent à la cape, ne saura pas conserver son adversaire dans les plis de sa muleta. Il parviendra toutefois à signer deux ou trois séries dont une à gauche. Lorsqu’il reviendra il brindera à Stéphane Fernandez Meca. Mais avec ce novillo, pourtant très toréable, il renoncera rapidement, ne pouvant dessiner la faena qu’il souhaitait.

Hector Gutiérrez pouvait prétendre hier, avec son premier, au tritre de prince des capeadores. Mais par la suite il ne fut guère aidé par un adversaire qui ne cessait de se réfugier près des planches. Impossible de faire une faena digne de ce nom. Il ne fera que passer avec le cinquième qu’il liquide tellement rapidement que l’on n’a pas eu le temps de véritablement juger l’animal.

Diego San Roman paraissait un des plus compétents et il l’a prouvé face au troisième novillo. Mais le garçon se refusera à faire durer la rencontre. Malgré quelques derechazos débordants de douceur et laissant espérer le meilleur, il se débarrasse encore plus vite de l’animal.

Beaucoup de déceptions et d’amertume à l’issue de cette course.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.