Petite demi-arène, temps chaud, deux heures vingt de spectacle. Novillada-concours sans picadors.
Dimanche, à Castelnau-Rivière-Basse, la novillada sans picadors concours a couronné du prix François Fortassin, un eral de l’élevage du Lartet (Paul et Jérôme Bonnet). Ce n’est pas la première fois que Jérôme remporte ce concours, ce dimanche avec la complicité du mexicain Isaac Fonseca. Pour l’occasion il était accompagné par son directeur d’école, l’ancien torero et éleveur Carlos Aragon Cancela.
- Isaac Fonseca (bleu ciel et or souligné de noir) : au premier, un Gallon, deux entières, silence ; au quatrième, le Lartet, une entière, une oreille et vuelta au toro.
- Cristian Parejo (bleu marine funèbre et or) : au deuxième, Turquay , une entière, avis, salut ; au cinquième, Alma Serena, une entière, une oreille.
- Jean-Baptiste Lucq (bordeaux et or) : au troisième, Astarac, une entière, deux descabellos, deux avis, silence ; au dernier, Sainte-Cécile, un quart de lame, trois descabellos, avis, une oreille.
Très vite le toro du Lartet a affirmé ses premières qualités, mobilité et agressivité avec un gabarit respectable. Un toro par moment compliqué qui, par instants, a semé la panique parmi les banderilleros. Très rapidement Isaac Fonseca s’est imposé, faisant humilier l’animal au bout de longs et lents derachazos. Quelques changements de main très élégants lui permettaient de garder l’avantage, mais sur une faute, il se découvre, et c’est la voltereta qui vient châtier sa trop grande confiance. Entre le toro, le premier du concours à véritablement bouger, et la technique du jeune mexicain, les trophées apparurent au palco, oreille et vuelta pour le Lartet.
L’Alma Serena qui suivait, s’approcha par certains aspects du Lartet mais il lui manquait quelques qualités de charge et de classe… Il ne se priva pas lui aussi d’effrayer les toreros d’argent. Toutefois Cristian Parejo, par moments, parvenait à la dominer. Une lutte de tous les instants.
Michel Megias, avec Sainte-Cécile, présente un très beau toro que Jean-Baptiste Lucq saura mettre en valeur en le citant de loin à plusieurs reprises. Il avait brindé cet adversaire à ses copains de l’école taurine Adour Aficion. Une faena intéressante, parfois désordonnée en raison de la violence de l’animal. Mais il s’efforcera de dessiner des muletazos très longs, lents et toujours très bas… Dans sa vuelta oreille en main, il sera accompagné par Michel Mégias (photo ci-dessous).
Avec Michel Gallon, Turquay et Jean-Louis Darré (l’Astarac), le concours avait été très mouvementé… on retiendra l’excellente présentation du Turquay et sa façon de charger droit, surtout quand il était sollicité sur la gauche. Avec le Gallon, le mexicain avait signé une faena très harmonieuse, mais qui ne pesa guère sur l’animal. Jean-Baptiste Lucq avec l’Astarac ne se laissa jamais dominer. C’est plutôt lui qui parvint à s’imposer… Etonnante cette séquence de naturelles avec laquelle il pesa sur l’eral.
Un concours, varié et toujours intéressant.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Sur la photo finale, on retrouve de gauche à droite, François Darroux, président des clubs taurins du Gers, Isaac Fonseca, Jérôme Bonnet (LeLartet), Cristian Pajero, Jean-Baptiste Lucq et Michel Raymond l’organisateur de la novillada-concours.