Illescas. 13 octobre. Les adieux d’Alberto Aguilar.

« Corrida Total » à Illescas (Toledo) mais aussi « Corrida Monstruo » puisque huit toros de Victorino Martin furent lidiés en cette troisième édition.

Des toros porteurs du A couronné qui laissèrent trois oreilles dans les mains des toreros du jour et qui donnèrent des jeux divers :

  • noble mais faible le premier pour Octavio Chacon qui reçoit une ovation.
  • encasté le second qui compose une première faena dont les meilleures séquences vinrent sur la corne gauche. Salut d’Alberto Aguilar après maladresse avec l’estoc.
  • de peu de charge le troisième que Cristian Escribano parvient à force de persévérance à mettre dans sa muleta avant de raccourcir les distances au final. Oreille après une demi-lame suffisante.
  • fade le quatrième auquel Martin Escudero propose une faena de correcte facture mais manquant de liaison et de transmission. Silence.
  • finissant a menos le cinquième dans la muleta de Chacon qui multiplia les efforts pour en tirer le meilleur. Oreille après mort spectaculaire de l’animal.
  • compliqué le sixième qui ne permit que de mettre en évidence la volonté et le sérieux d’Aguilar qui finit sa carrière en lui coupant une oreille.
  • compliqué également le très beau septième auquel Escribano proposa une faena essentiellement droitière, la corne gauche s’avérant peu fréquentable. Division d’opinions après un final avec le descabello sans véritable estocade préalable.
  • Manso et sans entrega le huitième qui mit en évidence les bonnes dispositions d’un Escudero maladroit avec les aciers, d’où le silence qui suivit la mise à mort.

 

A la fin de la course, moment d’émotion lorque Alberto Aguilar, après avoir salué l’aficion, se fit couper la coleta par son épouse sous les yeux de sa fillette.

Une fin de carrière un peu triste pour un torero qui mit souvent la jambe lors de corridas compliquées que bien d’autres préfèrent éviter. Un manque de reconnaissance des empresas qui, pour la dernière temporada du madrilène, ne lui proposèrent qu’une poignée de contrats. Una pena !

Enhorabuena, torero, et suerte pour la suite !

Photos : Alberto de Isidro.