Il est des présidences laxistes qui donnent dans le triomphalisme, il en est d’autres comme à Zaragoza ces jours derniers qui optent pour l’excès de rigueur. Les unes comme les autres faussent le jeu.
Ainsi en fut-il hier lorsque Enrique Ponce, au terme d’une première grande faena où il inventa le toro, déclencha une pétition que le palco refusa de valider, ce même palco qui refusa la seconde oreille au terme d’une seconde faena du Maestro de Chiva supérieure à la première. La bronca dut s’entendre de l’Andalousie au sud de notre hexagone.
Diego Urdiales ne put rééditer son récent succès madrilène, faute de matière première. Le second comme le quinto manquèrent de race et de présence, ne permettant que des détails au riojano qui ne put mettre en avant que ses bonnes dispositions, faute de pouvoir briller.
Miguel Angel Perera tomba sur un premier toro très juste de forces auquel il proposa une longue faena sans engagement et mal conclue avec les aciers. Le bon sixième fut au-dessus du torero extremeño qui signa quelques bonnes séries droitières ne justifiant pas l’oreille généreusement accordée et justement protestée. Encore une incohérence du palco.
Les toros portaient le fer de Puerto de San Lorenzo et La Ventana del Puerto (6°).
Photo : Joël Buravand.
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