Des toros de Partido de Resina bien présentés, astifinos, affichant des comportement divers, du fade au manso en passant par le dangereux et le compliqué, l’ensemble sans grande caste et ne facilitant pas la tâche des piétons du jour qui eurent le mérite de faire face.
Le premier à en faire les frais fut Ruben Pinar qui après avoir aguanté les mauvaises manières du premier fut pris au dernier tiers suite à un désarmé. Bilan : cornada de deux trajectoires de 20 et 25 cm dans la cuisse droite de pronostic très grave. Malgré la blessure, le garçon resta en piste pour finir son travail, laissant deux séries droitières avant de loger une lame atravesada au second assaut nécessitant l’usage du descabello. Ovation pour le diestro lors de son départ pour l’infirmerie.
Le second à faire les frais du comportement des ex-Pablo Romero fut le banderillero José Antonio Prestel qui fut poursuivi par le deuxième toro à la sortie d’une pose de banderilles et qui fut accompagné jusque dans le callejon où le bicho sauta derrière l’homme, l’envoyant sur le toit d’un burladero. Bilan : contusions à un doigt de la main droite et à la cuisse du même côté. Pronostic réservé. Javier Cortes a assuré en bon professionnel la lidia d’un Partido qui garda la tête dans les nuages. Ovation.
Le troisième, bien dans le type de la maison fut accueilli a porta gayola par Gomez del Pilar qui, comme son compagnon Javier Cortes, assura la lidia avec métier malgré les conditions défavorables. Vuelta.
En quatrième sortit le vilain (de type) José Luis Pereda qui complétait le lot, un ajout qui ne satisfaisait pas le public qui le fit savoir. Fade et juste de forces, il ne permit pas grand chose à Javier Cortes qui s’en défit assez vite. Silence.
Le quinto du fer titulaire ne s’intéressa que peu aux choses de la piste. Gomez del Pilar, comme précédemment, le reçut a porta gayola avant d’assurer en professionnel, aguantant les charges dangereuses et imprévisibles. Silence.
Le beau sixième consentit à se prêter au jeu du capote de Javier Cortes mais ne s’employa pas ensuite face au cheval. Pas mieux dans la muleta du garçon qui afficha à nouveau ses bonnes dispositions, faute de mieux. Palmas.
Photo : Javier Arroyo.