Réédition. « Manolete. Le calife foudroyé ». Editions Au Diable Vauvert.

Orphelin de père dès l’age de 6 ans, le petit Manuel Rodriguez ne s’intéresse pas tout de suite à la tauromachie. Fils et petit fils de Toreros, le futur Manolete préfère le dessin. Il est même assez doué.

C’est vers l’âge de 11 ans, voulant endosser les responsabilités de chef de famille, alors qu’il est le seul garçon d’une famille de 5 enfants, qu’il s’oriente peu à peu vers la planète des toros, afin d’assurer à sa mère Doña Angustias un certain confort.

Son physique si particulier, grand, dégingandé, souffreteux et austère, le desservira au début. Cela deviendra, au fil du temps, son particularisme. Ne sachant pas s’il va durer, on lui reconnaît malgré tout son sérieux, son courage et son adresse à l’épée.

Sa carrière débute au hasard de sa rencontre avec une troupe comico-taurine dont il assure la partie sérieuse en fin de spectacle.

C’est Pepe Camara qui s’occupe de lui lorsque sa carrière décolle. Ce dernier, ancien torero, est un homme d’affaires habile et intraitable. Il est séduit par le toréo de son protégé dont il va défendre les intérêts bec et ongles.

Sur fond de Guerre Civile, la carrière de Manolete s’égraine dans le contexte passionnel lié à cette époque particulière. Il a autant de partisans que de détracteurs. Sa vie mouvementée, les sommes exorbitantes d’argent qu’il gagne, alors que le peuple crève de faim, vont jusqu’à le rendre impopulaire aux yeux de certains de ses compatriotes. Sa liaison avec la sulfureuse Lupe Sino n’est pas étrangère à ce désamour.

En 1943, à cause de ses prétentions financières et de son statut de star, un véritable bras de fer s’installe entre lui et Eduardo Pagès qui souhaite l’exclure de la Féria de Séville. La famille Pagès régnait déjà sur la Maestranza.

Le temps passe, alors que sa fin tragique à Linares se profile déjà, certains aficionados lui préfèrent un jeune matador qui a les dents longues et qui se nomme Luis Miguel Dominguin.

La fatigue, tant physique que morale, le pousse à envisager de se retirer des ruedos fin 1947. Il est las des polémiques qui ne sont pas fondées et qui le font souffrir. Le public est de plus en plus exigeant et demande qu’il s’expose toujours plus. « Islero » de l’élevage de Miura ne lui permettra pas de prendre sa retraite…

Anne Plantagenet raconte la vie de ce grand torero, de ce calife.

Présentation : Freddy Porte.

Voir aussi en page Histoire du site la « biographie abrégée de Manolete »http://torobravo.fr/category/histoire/

« Manolete. Le Calife foudroyé ». Editions Au Diable Vauvert.
Format: 112 X 165. Parution : . 6-9-2018. 368 pages.

À propos de l’auteur

Après Londres et Séville, Anne Plantagenet vit actuellement à Paris. Traductrice d’espagnol, elle et également l’auteur de trois romans (Un coup de corne fut mon premier baiser, Ramsay, 1998 ; Seule au rendez-vous, Robert Laffont, 2005, Prix du récit biographique 2005 ; Le prisonnier, Stock, 2009), de nouvelles (Pour les siècles des siècles, Stock, 2008 ; Onze femmes, collectif, J’ai Lu, 2008) et de biographies (Marilyn Monroe, Folio biographies, 2007). Manolete : le calife foudroyé, initialement paru chez Ramsay en 2005, a obtenu le prix de la biographie de la ville d’Hossegor.
(Photo : Claude Gassian)