Novillada accidentée hier à Nîmes avec la blessure du jeune diestro mexicain Diego San Roman lors de la lidia du cinquième utrero porteur du fer de Piedras Rojas (propriété de Patrick Laugier).
Le garçon avait accueilli le bicho par quelques véroniques, chicuelinas et revolera plus ou moins abouties avant de le présenter au picador pour deux rations de fer traseras. Après un quite de Rafi par deux lopecinas et une revolera, là aussi un peu brouillonnes, Diego débuta sur la corne droite une faena qui après deux passes fut interrompue par une première voltereta sans conséquences. Mais le mexicain n’est pas homme à s’avouer vaincu et il repartit aussitôt au combat, laissant une série de derechazos serrés avant d’être à nouveau cogido par le Laugier dont les cornes cette fois atteignirent leur cible.
Bilan : cornada de deux trajectoires de 30 et 40 cm dans la cuisse droite heureusement sans lésions veines ou artérielles. Adrien Salenc, après une paire de séries droitières, expédia le mauvais coucheur d’une entière caida au second assaut complétée par trois descabellos. Silence.
Auparavant, face à un Blohorn un peu collant dans le capote, le garçon avait signé une réception sans grand éclat avant de confier le pupille du Mas de Carrelet à son lancier pour deux rations de fer prises en poussant un peu. Après un quite de Rafi par faroles et revolera auquel Diego San Roman répondit par saltillera, farol et revolera, début de faena par doblones genou fléchi avec joli changement de main par devant, puis quelques derechazos terminés par une vuelta de campana du Blohorn. La suite, bien que parfois chaotique, ne manqua pas d’intérêt du fait de l’attitude du novillero qui, lorsqu’il planta ses pieds dans le sable, refusa de concéder un pouce de terrain à son adversaire. « Ça passe ou ça casse » semblait être le message délivré par le mexicain qui alterna les deux bords en jouant avec le feu, terminant par des circulaires inversées puis se plaçant dans les cornes pour un final encimista périlleux. tiers de lame latéral après pinchazo, deux descabellos. Salut.
Adrien Salenc avait ouvert la tarde par la lidia d’un petit novillo de Gallon Frères, bien fait mais un peu juste de forces, face auquel il dessina quelques véroniques rématées par une demie au centre. Après deux rencontres avec la cavalerie, symbolique la seconde, entrecoupées par un quite d’Adrien par chicuelinas et serpentina et suivies d’un quite de Diego San Roman par tafalleras et revolera, entame de faena par doblones genou fléchi, puis quelques séries droitières de bonne facture dont certaines livrées main basse du plus bel effet. Hélas à mi-parcours le Gallon se mit sur la défensive et commença à jouer des cornes, compromettant les séries gauchères qui suivirent et qui (à mon avis) vinrent trop tard. Quasi-entière caidita. Salut.
Applaudi à son entrée, le Pagès-Mailhan sorti en quatrième position était un beau novillo charpenté et solide. Après une bonne série de véroniques et demies, il fonça sur la pièce montée à deux reprises, entrant par deux fois comme un train dans le peto pour en sortir seul aussitôt. Quite de Diego San Roman par gaoneras et revolera. Brindée à Maxime, la seconde faena du nîmois débuta à l’identique de la première, puis se poursuivit sur la corne droite avec le mérite de garder la tête du bicho dans l’étoffe et de baisser la main par moments en enchaînant les muletazos sur un pas. Face à ce novillo exigeant et compliqué, le passage à gauche fut moins évident mais finit a mas avec un sitio retrouvé. Retour à droite au final avec trois circulaires inversées pour la conclusion avant entière caida n’empêchant pas l’octroi d’un pavillon. Vuelta ridicule du novillo vu sa prestation au premier tiers.
Raphaël Raucoule « El Rafi » reçut son premier adversaire, porteur du fer de Los Galos par quelques véroniques et demie avant de l’envoyer à deux reprises vers le uhlan de service pour trois rations de fer (deux lors de la seconde rencontre) prises en cabeceant. Bon second tiers du jeune nîmois en cuarteo, poder a poder et sesgo por fuera. Face à ce novillo solide, redoutablement armé et plein d’alegria dans ses charges, Rafi délivra une prestation honorable mais un peu électrique, les séries droitières s’avérant les plus abouties avant que l’animal ne commence à lorgner vers le toril, une querencia où il emmena petit à petit le piéton. Le garçon l’en sortit pour une entière traserita et caidita après pinchazo complétée par deux descabellos. Silence.
Le sixième, de Jalabert, colla d’entrée à l’étoffe, et de ce fait, les véroniques de réception furent un peu décousues. Après une ration de fer administrée en carioca et suivie d’une seconde pique plus courte, les deux entrecoupées d’un quite du nîmois par quelques véroniques pieds joints, partage du second tiers avec Maxime dont la prestation fut créditée d’une belle ovation. Brindée à quelques footballeurs du Nîmes Olympique, la seconde faena de Rafi fut compliqué par le comportement d’un adversaire très vite sur la défensive et qui coupa ses charges. Quelques muletazos de bonne facture mais ne constituant pas un ensemble construit avant final par trois-quart verticale et latérale. Silence.
A l’issue du paseillo, Maxime reçut la médaille de la ville venue récompenser une riche carrière. Suerte pour la suite !
Reseña et photos : Paco.
Diaporama de la course et principales actualités du week-end en début de semaine.