Bayonne. 2 septembre (matin). Adrien Salenc triomphe des Los Maños.

Belle entrée, matinée ensoleillée, température agréable, deux heures trente de spectacle.

Sept novillos de Los Maños, le cinquième changé par un sobrero du même fer. Tous très bien présentés et la majorité dans le type Santa Coloma, tous deux piques à l’exception des troisième et cinquième, trois châtiments. Compliqués à la muleta, obligeant à se croiser, ce que ne firent pas suffisamment les novilleros.

  • Adrien Salenc (rouge pâle et or), au premier, un mete y saca et une entière, vuelta ; au quatrième, une entière, deux oreilles.
  • Baptiste Cissé (rouge et or), au deuxième, un pinchazo, trois-quarts de lame, avis, silence ; au cinquième, une entière, un descabello, silence.
  • Dorian Canton (bleu marine et or), au troisième, un pinchazo et une entière, oreille ; au dernier, trois pinchazos, une entière, avis, silence.

Adrien Salenc a fait un grand retour à Bayonne en triomphant, sans aucun conteste possible, des novillos de Los Maños. Un lot aux origines Santa Coloma incontestables mai un lot par moment un peu fade et souvent soso. Seul Salenc a su s’adapter alors que Cissé et Canton n’ont jamais su prendre la vraie mesure de leurs adversaires.

Adrien Salenc ouvrait le bal avec un bon tercio de cape. A l’heure de la muleta on trouvait un garçon pétri de douceur, calme et pas toujours très créatif mais s’adaptant parfaitement au novillo qu’il parvenait à mettre en valeur. L’animal trop faible ne put transmettre l’émotion nécessaire.

Par contre, pour sa deuxième sortie, avec un animal plus mobile, il trouvait la bonne distance. Il nous offrit une grande série au centre de la piste, pieds rivés dans un tout petit terrain et faisat virevolter son adversaire sur les deux mains. Un animal parfait qui aurait pu être récompensé d’une vuelta…. Les deux oreilles qu’il gagnait très loyalement, pesaient énormément. Il s’est refusé à les offrir au public. Sûrement, pour lui, deux oreilles qui relancent sa carrière.

Baptiste Cissé aura déçu tous ses amis. Sur les deux novillos auxquels il fut confronté, il n’a jamais trouvé la distance. Chaque fois il s’est empêtré dans des séries impossibles, ne dominant jamais son jeu à la muleta. C’est bien dommage, mais il doit pouvoir facilement redresser la barre.

Dorian Canton avait beau se dire décontracté, il est arrivé à Lachepaillet avec une énorme pression dont il n’a jamais pu se défaire. Toutefois, à son premier, il s’en tirera bien avec quelques grandes séries de naturelles et des changements de mains à vous couper le souffle. Il ne s’est jamais laissé impressionner par un toro compliqué et dangereux. Pour terminer la course il ne trouvera jamais la distance et avec un toro qui baissa très rapidement de rythme, il eut le tort de faire durer alors qu’il fallait en finir au plus vite.

Une novillada de Los Maños qui nous laisse sur notre faim, manquant d’un peu de race, de mobilité et d’agressivité.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Reportage photos : Jean-Pierre Souchon.