Carnet de voyage (2). Piedralaves et visite chez Baltasar Iban.

Piedralaves, petit village d’un peu plus de 2000 âmes situé à 25 km de Cenicientos, proposait le jeudi 16 août, dans le cadre de ses fêtes patronales, une novillada du fer de Monteviejo (propriété de Victorino Martin).


L’occasion de voir un peu où en était cette ganaderia que Victorino Martin père et fils fondèrent en achetant, en 1995,146 bêtes de Barcial, un fond qui fut augmenté en 2005 et 2018 par l’achat de bétail de même origine Vega-Villar successivement à Francisco Galache et José Maria Galache.

Dans cette placita portative, après un défilé en piste de l’harmonie locale, s’alignèrent au paseo devant un tiers d’arène les novilleros Lagartijo, Fran Ferrer et Daniel Barbero, trois garçons que je voyais évoluer pour la première fois.

Grosse déception quant aux utreros présentés par Victorino Martin Garcia présent ce jour.

Des novillos de petit gabarit (on aurait dit des becerros – voir sur la photo ci-dessous par rapport à un cheval de taille normale), justes de forces, qui s’employèrent peu au cheval en sept rencontres souvent symboliques où ils furent tous relativement épargnés, ce qui n’empêcha pas de multiples génuflexions.

Bref, de quoi lever les yeux au ciel en se demandant ce qu’on faisait là. A la décharge des novilleros, la matière première, souvent maniable, faisait quelque peu défaut en terme de présence. Il y a encore du boulot pour redresser cet élevage!

Javier Moreno « Lagartijo » nous a gratifié de quelques gestes élégants. Doté d’une bonne technique (il est en piquée depuis mai 2015), il a du recours mais des insuffisances avec les aciers : demi-lame heureuse et huit descabellos aupremier, deux pinchazos, tiers de lame et cinq descabellos au quatrième. Son petit et avacado premier manquait de forces.  Le garçon composa une faena principalement droitière assez courte qui s’acheva dès que l’utrero lui vint dessus. Faena d’infirmier face au quatrième qui tirait la patte et qui s’affala sur le sable à plusieurs reprises. Silence aux deux.

Fran Ferrer (début en piquée en septembre 2016) dut composer avec un premier adversaire faible (qui tirait la patte arrière gauche) et sans grande charge auquel il vola quelques séries droitières de correcte facture (il se fit désarmer lors de la première naturelle et n’insista pas). Oreille de pueblo après une entière caida. Le quinto était du même tonneau. Trasteo à l’identique du premier avec cette fois une série complète à gauche. Tiers de lame a recibir, trois descabellos et vuelta pour lui même.

Daniel Barbero, bien que n’ayant fait ses début sen piquée qu’en juillet 2018, m’a semblé le plus armé pour exister dans ce métier. Son premier, après deux picotazos, eut tendance à couper ses charges. Le garçon sut le convaincre et finit par composer une faenita ambidextre de correcte facture dont émergèrent quelques jolies naturelles. Demi-lame dans l’épaule suffisante pour coucher le bicho. Vuelta exagérée. Le sixième comprit très vite qu’il y avait quelqu’un derrière les leurres et ne se priva pas d’aller y voir. Daniel Barbero en fit les frais lors d’une voltereta sans conséquences. Après avoir essayé sans succès d’en tirer quelque chose, le garçon expédia le mauvais coucheur d’une demi-lame contraire verticale et de deux descabellos. Silence.

Présidence de pueblo aux ordres de la piste. Public bon enfant. On était loin de l’image de la « vallée de la terreur ».

Reportage : Paco.

Visite chez Baltasar Iban

Le matin, petite visite chez Baltasar Iban où nous fûmes reçus par Domingo Gonzalez qui nous premena au campo où nous pûmes admirer (hélas porteurs des fundas) les toros prévus pour le dimanche 9 septembre à Arles et à San Martin de Valdeiglesias (Madrid), et les novillos devant être lidiés à Villaseca de la Sagra (Toledo) le vendredi 7 septembre.

Merci à Domingo pour son accueil !