Certes le mayoral fut invité à saluer à l’issue de la course, mais il devait être bien attristé et déçu de ce que les novilleros du jour avaient fait de ses pupilles, ou plutôt de ce qu’ils n’avaient pas fait.
Sortirent en piste quatre novillos d’Aguadulce et deux de José Maria Aristrain (1 et 5), de robes variées et de belles présentations. Ils furent intéressants au cheval lors des 17 rencontres. Ils vinrent avec détermination dans le peto, faisant tinter les étriers mais souvent avec un petit coup de frein avant la rencontre. Malheureusement ces novillos restèrent trop souvent inédits dans la muleta des diestros du jour peu habitués à toréer l’encaste Nuñez.
- Daniel Garcia Navarette (ciel des tropiques et or) : salut au tiers et silence.
- Jorge Rico (linceul et argent) : double sifflets.
- El Adoureño (tomate de Marmande et or) : silence et oreille
Daniel Garcia Navarette fut finalement le plus en vue de la tarde notamment sur son premier novillo. L’Aristrain fut très bondissant d’abord dans le capote puis à l’encolure du cheval à la troisième rencontre. Daniel brinda sa faena au public. A droite le novillo ne passait pas, et ça ne s’annonçait guère plus évident sur la corne opposée, mais faisant preuve d’abnégation et de courage Navarette réussit à enchaîner les naturelles après une violente voltereta sans gravité. Demi lame. Avec « Tulo » le courage du garçon ne suffit pas à résoudre les difficultés posées par le Nuñez qu’il tua d’un infâme bajonazo.
Jorge Rico a dû passer deux sales quarts d’heure… Face à son premier Aguadulce, il essaya … un peu, mais ce ne fut que reculades et dépassement. Le final fut du même acabit, il fit le tour des Landes pour entrer a matar. Ribambelle de descabellos. Deux avis. La caste du quinto mit complètement à la dérive et sous l’eau le pauvre Rico dont ce fut la débâcle totale jusqu’à entendre les trois avis. On ne retiendra que la belle prestation de son puntillero.
Après sa blessure le week end passé à Hagetmau, El Adoureño faisait son retour dans les ruedos. Le novillo s’exprima sous le fer de Laurent Langlois à deux reprises avant de laisser paraître une justesse de forces. Yannis brinda sa faena à Pierre Albert Blain. Comme ses frères, le Nuñez enclencha rapidement le mode défensif et Yannis eut du mal à résoudre les difficultés sur les deux cornes. Demi-lame puis entière delantera. Le meilleur pour la fin ! Le dernier Aguadulce envoya au tapis Jesus del Bosque et sa monture. Le novillo contourna alors le cheval de la cavalerie Bonijol au sol qui coinçait le picador pour venir le chercher. Del Bosque fut évacué à l’infirmerie, et le novillo exprima sa bravoure sous le fer de Laurent Langlois. Yannis brinda au conclave, et réalisa une faena inappropriée aux qualités du Nuñez mais qui pesa sur le public (cambiada, desplante, …). Entière.
Notes.
- Lleno a la sombra. Canicule
- Présence en callejon du matador Cesar Valencia qui écrivit quelques belles pages de tauromachies dans ces arènes de Parentis.
Reseña : Vincent Mèche. Photos : louise2z