Castelnau Rivière Basse. Le Lartet et Solalito lauréats de la novillada concours.

Fin, racé et puissant le novillo du Lartet (Paul et Jérôme Bonnet), qui remporte la novillada concours sans picadors de Castelnau-Rivière-Basse. De son côté Solalito se taille une belle côte de popularité et sort en triomphe, huit jours après son succès de La Brède.

Castelnau-Rivière-Basse. Novillada sans picadors concours, deux tiers d’arène, soleil et chaleur au paseo, temps devenant supportable pour la suite, deux heures dix de spectacle.

  • Jesus Cuestas (blanc et argent) en premier, avec l’Astarac, une entière, une oreille ; avec le quatrième, le Camino de Santiago,  lidié en dernier, deux pinchazos, un quart de lame et une entière, silence.
  • Valentin Hoyos Calama (rouge et or) avec le deuxième, Lartet, un pinchazo, trois-quarts de lame, vuelta ; avec le cinquième, Casanueva, lidié en quatrième position, une entière, vuelta.
  • Solal Calmet «Solalito» (bleu marine et argent), au troisième, l’Alma Serena, une entière, une oreille ; au sixième, lidié en 5ème position, La Espera, une entière, une oreille et sortie en triomphe.

Valentin Hoyos Calama se retrouve avec l’eral du Lartet sorti en deuxième position. Il avait un look séduisant, long, bien fait et dans quelques mois aurait été redoutablement armé. A ces qualités de présentation il ajoutait un comportement parfois impressionnant avec la puissance qu’il dégageait dans la muleta, buvant le leurre, poursuivant, répétant jusqu’à mettre en difficultés Valentin Hoyos. Le garçon a plutôt bien toréé, même s’il a eu quelques passages à vide et n’a pas contraint et fait humilier son adversaire comme il aurait dû. Il aura tout de même signé quelques naturelles impressionnantes. Seul reproche qui lui coûtera l’oreille, ne jamais aller toujours au bout de ses passes et survoler plutôt que de dominer. Mais cet eral était un sacré client  et l’on attendait peut-être un peu trop du vainqueur de Bougue.

On le reverrait ensuite face à un Casanueva (José et Guillaume Bats), où, là aussi, il se laissa rapidement déborder. Certes quelques belles séries face à un animal intéressant qu’il n’aura pas su dominer.

Jesus Cuesta, le sévillan, semblait découvrir l’Astarac, Guardiola de Jean-Louis Darré, des gènes qui disparaissent. Certes le novillo témoigne d’une belle noblesse. Le garçon plante ses pieds dans le sable et commence une série immobile. Mais la caste ne tarde pas à parler et c’est une première chute rapidement suivie par une seconde. Dès lors il perdra la maîtrise de la rencontre. Mais dans l’une ou l’autre des volteretas, il a été blessé à un bras et obligé de passer à l’infirmerie, ce qui entraînera le tour normal pour la suite de la course. Il se retrouve face à l’autre pensionnaire du Cantaou, un Camino de Santiago, solide client qui sort comme une bombe et éclate un burladero. A la cape il ne parvient pas à peser sur l’animal… qui en se fatiguant laissera au novillero la conduite du combat au moment de la muleta.

Solalito connaît une deuxième Grande Porte pour un nouveau passage dans le Sud-Ouest. Succès construit en deux temps. Tout d’abord avec un Alma Serena des frères Bats, un eral haut et solide, presque un novillo de piquée. Un belle série de véroniques pour commencer, puis un excellent quiebro au cours de son tercio de banderilles. Il trouve une certain rythme à droite  mais le toro refuse systématiquement de jouer avec sa corne gauche. Il arrachera une première oreille par un coup d’épée foudroyant.

Avec le La Espera, lui aussi dans le groupe des meilleurs, il doit à nouveau se battre pour s’imposer dans l’affrontement. Sa faena ne sera peut-être pas continue mais elle révèle d’excellents moments. Il parvient à bien rythmer ses séquences et démontre qu’il sait être torero. Son coup d’épée d’effet rapide séduira une nouvelle fois le public. Entre technique, volonté et plaisir de toréer, Solalito est un vrai séducteur.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.

Le trophée Paul-Ricard revenant à l’éleveur ayant remporté le concour a été remis par Guillaume Marsan, représentant de la société Ricard.

Sur la photo ci-dessus, de gauche à droite, Michel Raymond, président du club taurin de Castelnau-Rivière-Basse, Jérôme Bonnet l’éleveur du Lartet et Guillaume Marsan de l’Union des clubs taurins Paul-Ricard.