Hier à Madrid, les trois toreros engagés pour affronter les Dolorés Aguirre, Ruben Pinar, José Carlos Venegas et Gomez del Pilar, ont passé une tarde des plus inconfortable (et le mot est faible).
Ces toros, bien présentés pour la plupart, mansos à des degrés divers, dangereux, sur la défensive, mirent en péril l’intégrité physique des toreros chaque fois qu’ils s’en approchaient. Des charges imprévisibles, des coups de tête intempestifs, des fuites répétées devant les étoffes et la cavalerie, tel fut le menu proposé tout au long de cette course.
Bref des mansos sin casta qui tous frôlèrent les banderilles noires… Certains les auraient bien méritées si les picadors n’étaient pas parvenus à les coincer.
Que voulez-vous que les toreros fassent avec une telle matière première ? Ils ont tenu leur place avec beaucoup de pundonor, Gomez del Pilar allant même jusqu’à deux réceptions a porta gayola dont seule la seconde fut effective, le troisième Aguirre se détournant du capote lors de sa sortie du toril.
Toutes les faenas, qu’il est inutile de détailler, furent réalisées en volant des muletazos à des bichos rétifs. Chapeau, messieurs ! Vous méritez une autre chance !
Quant à la ganadera, une sérieuse remise en question s’impose, car sortir un ou deux mansos est une chose, en sortir six en est une autre.
- Ruben Pinar : salut et silence.
- José Carlos Venegas : salut aux deux.
- Gomez del Pilar : ovation et silence.
Photo : Plaza 1.