Un lot de Pedraza de Yeltes au trapio impressionnant, de 591 à 660 kg, trop pesants peut-être car il leur manqua cette chispa qui aurait certainement fait la différence et les aurait sorti d’une certaine fadeur. Le sixième, bien mis en valeur par Fortes, se sauva un peu de la grisaille.
Face à ce dernier toro, Fortes sut s’élever vers le bon toreo, au capote tout d’abord lors d’un quite par tafalleras et demie, puis muleta en main, toréant de verdad et profitant de la noblesse de l’animal pour dessiner des séries ambidextres de muletazos templés, courant bien la main, au prix d’une voltereta heureusement sans conséquences. L’épée, portée en todo lo alto avec une grande sincérité, déclencha une pétition majoritaire que le palco refusa incompréhensiblement de valider. Deux vueltas pour Fortes sous les acclamations et deux belles broncas pour le président de la course dont on dit qu’il est arrivé de fraîche date dans le corps des présidents. Dans son cursus, il a dû sûrement sauter l’étape où l’on apprend que la première oreille est celle du public. Regrettable, voire honteux !
Face au troisième, le malagueño s’était comporté en bon professionnel, faute de pouvoir briller (silence).
Manuel Escribano et Daniel Luque ont aussi été professionnels dans leur démarche, mais il n’y avait pas dans leurs lots respectifs matière à briller. Silences à l’issue de leurs prestations.
Photo : Plaza 1
Voir le résumé en vidéo en cliquant ici : RÉSUMÉ.