Temps humide avec seulement quelques petites averses, deuxième corrida de feria, quelques rares places de libre, deux heures quinze de spectacle.
Six toros de Garcigrande, de 515 à 500 kilos, tous bien présentés. Toréables sans grands problèmes à la muleta.
- Miguel Angel Perera (bleu métal et or), au premier, une entière, une oreille; au quatrième, un mete y saca et une entière, une oreille.
- Alejandro Talavante (vert et ort), au deuxième, un pinchazo, une entière, une oreille; au cinquième, une entière et un descabello, deux oreilles.
- Ginès Marin (tabac et or) -qui remplaçait El Juli, indisponible à cause de sa blessure- au troisième, une entière, deux oreilles; au dernier, un pinchazo et une demi-lame, silence.
Deuxième course dans la fraîcheur et l’humidité, mais totalement dans le style d’Olivenza avec une sortie a hombros des trois acteurs de la course.
Miguel Angel Perera avec son second adversaire, a donné une grande leçon de tauromachie. Un Garcigrande compliqué, peu collaborateur, qu’il travaillait pas à pas et finalement pouvait lui arracher quelques grandes séries sur la main droite, parachevées par une ou deux naturelles. Il était, avec le premier, apparu séduisant donnant une grande leçon de cape. A la muleta il approchait les sommets et donnait à rêver.
Alejandro Talavante, d’une année sur l’autre, est toujours aussi précis et artistique dans ses gestes. Royal sur les deux mains, il jouait avec le toro, jonglant de la droite à la gauche, dans des changements de mains de rêve. Pour sa seconde sortie, à l’occasion d’une grande série de naturelles, il mettait le feu aux arènes. Du délire dans les tendidos à chaque nouvelle passe.
Ginès Marin parvint à impressionner les gradins par une longue série de muletazos à genoux. Puis il dessina à la perfection sa première faena. Il ne pourra pas recommencer cet exploit avec le dernier toro. Un Garcigrande trop compliqué pour lequel il manquait de métier afin de dominer l’animal. Mais Ginès Marin a parfaitement tenu son rôle de templaçant d’El Juli.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.