Première corrida de feria, gros trois-quarts d’arènes malgré la pluie et les bourrasques, nuages noirs et pluie intermittente avec quelques chubascos, deux heures vingt de spectacle.
Six toros d’El Tajo et La Reina (propriété de Joselito), de 533 à 565 kilos, bien présentés, le premier faible et sifflé à l’arrastre, le dernier un peu flojo aussi. Tous une pique. Plutôt maniables à la muleta.
- Juan José Padilla (bleu clair et or), au prelier un mete y saca, une entière et deux descabellos, silence ; au quatrième, un pinchazo et une entière, une oreille sous le déluge ; au dernier, en remplacement de Luis David Adame blessé, une entière deux oreilles.
- José Garrido (violet et or), au deuxième, une demi-lame et sept descabellos, salut ; au cinquième, un pinchazo et et une entière, silence.
- Luis David Adame (moutarde et or), au troisième, une entière et blessé à l’estocade, une oreille. Se rend àl’infirmerie après la vuelta.
L’ouverture de la feria d’Olivenza s’est déroulée sous un pluie abondante et fréquente. Il faut malheureusement enregistrer la blessure de Luis David Adame au moment de la mise à mort de son premier adversaire. Tout au long il fut parfait; au début, les pieds rivés au sol et servant une impressionnante série de muletazos. Quelques instants après, ce sera dans ce registre classique d’impressionnants derechazos avec une muleta très basse et un corps qui transmettait toute la lenteur nécessaire. Sur la main gauche il livrera quelques grandes leçons de naturelles. Il terminera sur la main gauche, s’affirmant comme un des acteurs, sculpteur même de la naturelle.
Juan José Padilla, dans le cadre de sa tournée d’adieux, faisait un dernier petit tour à Olivenza. Mal servi par la chance, il demeurera au pied des arènes sans pouvoir dominer le Tajo. Une faena de peu d’intérêt et il se relève pour une deuxième sortie plus entreprenante qui, même sans imagination, le conduira aux portes du succès. Notons un Padilla courageux aux banderilles.
Une victoire qu’il trouvera avec le dernier toro où il remplace Luis David Adame. Plutôt intéressant, il finira par couper deux oreilles. Devait-il sortir en triomphe alors que le toro du succès n’était pas le sien ? Beaucoup ne l’auraient pas fait. Mais Padilla alla jusqu’au bout du mauvais goût avec en arborant le drapeau du pirate… ! A oublier très vite.
José Garrido, malgrè ses immenses qualités, sera passé quelque peu inaperçu. Lors de sa première sortie on retiendra une immense série de naturelles au centre de la piste. Il sera meilleur capeador lors de sa deuxième sortie et tentera une faena dans une rizière installée au centre de la piste. Il a chaque fois fait preuve de bon goût et de volonté.
Une première course malheureusement gâchée par le temps… !
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Luis David Adame : cornada de 7 cm au niveau de l’aisselle gauche.
Padilla sale a hombros en Olivenza. pic.twitter.com/dHit9deWNH
— Toros (@toros) 3 mars 2018