Pontonx sur l’Adour. 25 février (tarde). La cinquième Fragua à José Molina.

Arène couverte et bien chauffée, entrée encourageante, cinq novillos sans picadors de Calejo Pires, bien présentés, lourds et violents, tous compliqués à part le quatrième.

  • Raùl Montero (violet pâle et or), au premier, une demi-lame, un pinchazo et un descabello, vuelta.
  • José Molina (nazareño et or), au deuxième, trois pinchazos, trois-quarts de lame et deux descabellos, avis, vuelta. Au cinquième, une demi-lame et une entière, vuelta.
  • Pablo Paez (bleu marine et or), au troisième, un pinchazon trois-quarts de lame, avis et vuelta.
  • Juan José Villa « Villita » (rose et or), au quatrième, une entière, avis une oreille.

José Molina remporte la cinquième Fragua de Pontonx. Il doit ce titre à sa façon de ne pas avoir reculé, et même attaqué face à un novillo très compliqué de Calejo Pires violent et agressif mais également s’éteignant quelque peu en deuxième partie de faena. Mais le «blondinet» d’Albacete savait chaque fois qu’il était débordé reprendre à son avantage. On retiendra d’immenses naturelles données avec beaucoup de temple et de lenteur… et ce ne sont pas les avis du novillo ou les bousculades qu’il imposa au garçon qui le firent reculer. Ce fut le combat d’un vaillant et d’un courageux.

Avec le second novillo que lui offrirent les organisateurs, le combat fut également rude, et parfois douloureux. Une fois encore José Molina se trouva débordé. Mais il avait déjà acquis le public à sa cause par un intéressant jeu de cape qui lui fit signer d’énormes véroniques face à la fureur de ce dernier animal. Il en termina avec rapidité et efficacité.

Cette novillada sans picadors, dernier acte de la Fragua, s’était ouverte avec Raùl Montero, lui aussi affrontant un solide animal en début de combat, qui faiblira un peu par la suite. A la muleta il fut très inventif, dominant parfaitement son sujet, ce qui lui permit de se livrer dans quelques naturelles et de spectaculaires changements de mains. Tout au long de sa faena il allait toréer avec beaucoup de calme.

Pablo Paez, le sévillan de la course, en restera à quelques véroniques. Certes on ressent l’intention d’un toreo très classique mais qui sombrera rapidement dans le manque d’imagination. Sur la main gauche il sera très vite débordé, puis châtié et jeté au sol. Le garçon était manifestement un peu vert pour la difficulté de ce Calejo Pires.

Juan José Villa « Villita », le jeune Madrilène, se retrouve devant le novillo le plus aisé et le moins violent. Certes il donne l’impression de dominer, mais il se laisse emporter dans une trop grande facilité que ne cache pas tout à fait la grâce avec laquelle il torée… Un corps relâché, une main basse et très lente, mais le jury devait attendre plus, ou a préféré donner sa chance à un lutteur qui jamais n’a reculé.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.