Arzacq-Arraziguet (64), arènes couvertes du Soubestre, bien remplies, près de trois heures de spectacle.
Six erales sans picadors, de Rafael Finat, Comte de Mayalde, bien présentés, nobles et très mobiles, vuelta pour le deuxième.
- Ana Rita (à cheval) au premier, trois rejones de muerte, silence ; au quatrième, un rejon de muerte, deux oreilles, sortie en triomphe.
- Victor Hernandez (bleu ciel et or) au deuxième, un pinchazo et une entière, une oreille.
- Dorian Canton (vert et or), au troisième, un pinchazo et une demi-lame, une oreille.
- Yon Lamothe (rouge et or), au cinquième, trois pinchazos, une atravesada, et une entière, silence.
- Manuel Perera (bleu et or), sept pinchazos, un quart de lame, une entière, un avis, silence.
La noblesse et la fiereza des novillos de Rafael Finat étaient une nouvelle fois au rendez-vous des arènes du Soubestre à Arzacq-Arraziquet. Un festival entretenido, d’un bout à l’autre.
Ana Rita, la cavalière portugaise l’avait ouvert vers 16h30, avec un premier combat «sin pena ni gloria» mais exécuté avec beaucoup de précision en imprimant un rythme élevé à son cheval. Elle fut toujours intéressante sans pour autant en ressortir un moment à couper le souffle. Lorsqu’elle reviendra en quatrième position, sa volonté de triompher et de s’inscrire dans le marbre d’Arzacq la conduiront au triomphe, mais toujours avec un peu de réticente de la part de ses chevaux qu’elle expose dans de nombreux instants dangereux. Au final Ana Rita aura satisfait la volonté de succès du public, même si beaucoup de professionnels demeurent prudents sur ses résultats.
Victor Hernandez, se lance tout de suite dans le combat avec une cape agressive. Il s’impose à peine devant le fauve, mais à la muleta on retrouve un autre Hernandez qui, par ayudados, montre un nouveau visage. On comprend qu’il fut lui aussi baillonné, contraint d’être en-dessous de ses possibilités. Mais rapidement sa technique prévaudra et Victor Hernandez quittera l’arène très satisfait.
Dorian Canton foulait presque l’herbe de son jardin… Aussi ce sont deux boîtes qui traînent désormais dans le jardin. Quelques statuaires, autant de passes inversées dans le dos, un brindis au ciel, puis il déroule le répertoire des grandes figures. Dans chaque phase de son toreo il est très complet et profite de la noblesse de son adversaire. Sa technique pèse énormément sur le novillo et d’une main à l’autre il se dirige vers un beau succès.
Yon Lamothe, n’ayons pas peur des mots, a déçu… Certes son adversaire n’avait rien de terrorifique mais il fallait s’accrocher…et très rapidement le landais alla chercher l’épée de mort pour en finir, même s’il fut plutôt long.
Manuel Perera avait le privilège de terminer la course. Il débordait de volonté, mais face au Mayalde il faut aussi de la technique. Il commença plutôt bien, mais rapidement on était face à un garçon qui se fit déborder et termina dans une jolie pagaille de passes et de chiffonnades. Le garçon est encore très vert pour prétendre s’affronter à pareil bétail. Mais un jour il faudra le revoir.
Une course qui a souligné à six reprises la noblesse et la mobilité des novillos du Comte de Mayalde.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Le trophée de l’ACONSO (association des organisateurs du Sud-Ouest) a été remporté par Víctor Hernández et Dorian Canton.
Le Trophée Bayonne de Cristal est revenu Dorian Canton.