Beaucoup de monde hier chez Chico au Patio de Camargue pour assister à la cérémonie de présentation des cartels de la temporada arlésienne.
Le premier à prendre la parole fut Hervé Schiavetti, maire de la cité rhodanienne, qui évoqua la défense des cultures locales et l’importance que revêt les ferias pour sa ville, rendant hommage à la famille Jalabert pour le travail accompli.
Place fut faite ensuite à Michel Vauzelle qui présenta l’agenda taurin 2018, lequel offre une place de choix dans ses pages à la ville d’Arles et plus largement à la Camargue environnante, sous la plume de Rolland Agnel qui réalise un beau travail pour la constitution de ce dossier. L’auteur de ces pages ainsi que le maître d’oeuvre de l’agenda, le señor Vidal Perez Herrero, prirent successivement la parole pour développer la présentation et remercier les contributeurs.
Moment d’émotion ensuite lorsque Jacky Boyer, président de la commission taurine locale, vint au micro pour un hommage au regretté Ivan Fandiño, une vidéo sur sa prestation arlésienne du printemps 2017 venant à l’appui de ses propos. Nestor Garcia, apoderado du torero, s’exprima en français pour évoquer son ami trop tôt disparu. Il reçut avec une discrétion mêlée de tristesse le prix attribué au triomphateur de la temporada arlésienne par la commission taurine locale.
Enfin, avant le plat de résistance que constitue l’annonce des cartels de la temporada, c’est l’Ecole Taurine d’Arles qui fut mise à l’honneur pour ses trente ans d’existence. Une novillada sans picadors programmée le samedi de Pâques au matin marquera cet anniversaire. Deux des acteurs de ce spectacle, Adam Samira et José Antonio Valencia, s’exprimèrent sur le sujet avant de céder la parole au toute jeune concepteur de l’affiche de l’événement, Jules, qui s’exprima avec beaucoup d’aplomb pour un garçon de 17 ans à peine, avant de dévoiler son oeuvre.
Juan Bautista vint ensuite dévoiler le contenu des deux ferias, cartel par cartel, vidéos à l’appui. Deux moments de la saison taurine tricolore qui ne manquent pas d’intérêt comme vous pourrez le découvrir ci-dessous.
Après avoir dévoilé l’affiche, le maître d’oeuvre de la temporada convia les nombreux aficionados présents à partager le verre de l’amitié.
» Figuras et révélations «
En réunissant les principales figuras (El Juli, Juan Bautista, Roca Rey, Perera, Fandi, Manzanares, Castella, Diego Ventura…) et les meilleurs espoirs actuels (Ginés Marin, José Garrido, Luis David Adame et Andy Younes…), les arènes d’Arles offrent pour 2018 un programme des plus prestigieux, avec une variété vouée à satisfaire toutes les sensibilités tauromachiques.
Arles est depuis longtemps une référence en matière d’équilibre des cartels. Les toreros consacrés et ceux en passe de l’être affronteront dans l’amphithéâtre romain des corridas sérieuses, dont le comportement peut réserver des suprises. Celle du Freixo en est la preuve : en 2017, à Bayonne, les toros de l’élevage d’El Juli, toréée par Juan Bautista et Roca Rey, fut tout près de remporter le prix de la ganaderia la plus torista. Loin de s’en détourner, les deux toreros ont décidé de s’offrir une deuxième manche aux côtés du ganadero, lors d’une corrida événement.
Événement aussi avec la confrontation des deux grands triomphateurs de la saison madrilène, Miguel Angel Perera et Ginés Marín, accompagnés d’Andy Younes. Les trois seront réunis face à des Jandilla, ganadería triomphatrice de la temporada 2017, dont les toros ont démontré que la classe n’est pas incompatible avec la caste.
Événement encore le lundi matin avec les trois as du rejoneo face aux toros du San Pelayo : Andy Cartagena, Leonardo Hernandez et le grand retour de Diego Ventura. La corrida de l’après-midi marquera le retour des Alcurrucén à Arles pour les présentations de José Garrido, Luis David Adame et le retour d’El Fandi, grand maestro des banderilles.
Événement enfin pour la feria du Riz avec la « Goyesque d’Arles », rendez-vous le plus prestigieux de la temporada française.Juan Bautista, Sébastien Castella et José Maria Manzanares feront face à des toros de Victoriano del Río. Le dimanche, trois toreros en pleine ascension seront confrontés au fer mythique de Baltasar Iban : Emilio de Justo, révélation des ferias du sud-ouest, Juan del Álamo, triomphateur à Madrid en 2017, et l’Arlésien Juan Leal.
Le programme