Fourques. 1er novembre. Sympathique festival de Rhône Aficion.

Le festival de l’Ecole Taurine Rhône Aficion avait mobilisé pas mal d’aficionados sur les gradins de la placita de Fourques et la manifestation a connu un beau succès malgré une température frisquette au final.

Au menu six bichos de différents fers qui défendirent leur devise avec plus ou moins de race, les deux premiers, respectivement de François André et Jacques Giraud s’avérant les meilleurs de la tarde. Mais pour autant nous n’étions pas en concours et l’essentiel était de se retrouver pour vivre notre passion et aider par notre présence la trésorerie de l’école taurine qui, comme le précisa le président Jacques Giraud au final, ne bénéficie d’aucune subvention.

Initiative originale, les toreros arrivèrent en calèche précédés des deux alguazilillas à cheval.

Tino Lopes, en bon professeur, eut le rôle de chef de lidia et ce fut donc à lui d’ouvrir les débats. Face à un petit novillo encasté de François André, il montra beaucoup d’aisance au capote, signant de jolies véroniques d’ouverture dont certaines genou fléchi du plus bel effet. Deux rencontres avec la cavalerie avec dans le rôle du lancier Jacques Giraud, lequel signa un bon premier puyazo,  se montrant plus maladroit sur le second. Quite de Tino par delantales et revolera entre les deux rencontres. Brindée au public, la faena de l’arlésien connut des passages élégants sur la main droite qui nous rappelèrent le bon professionnel qu’il fut. Le passage à gauche fut plus chaotique avec une voltereta qui dissuada le torero de rester sur ce bord.  Bon final droitier avec manoletinas de conclusion et oreille après une bonne entière portée au second assaut. Arrastre applaudi.

Jérémy Banti eut la chance de tomber sur le meilleur de la tarde. Bonnes véroniques et demies pour saluer l’arrivée du Giraud qui poussa ensuite lors des deux rencontres avec la cavalerie. Quite de Javier Cortes par chicuelinas avant une faena de bonne facture brindée à David Urbano, son valet d’épée. Jérémy mit à profit les bonnes dispositions du bicho pour développer un toreo de bon niveau, à droite comme à gauche, concluant par une lame traserita latérale. Deux oreilles et arrastre applaudi.

Javier Cortes eut moins de chance avec son Barcelo qui lui fit des misères. Après quelques véroniques et demie, puis deux piques sans grande race, le madrilène poursuivit par deux quites, l’un par chicuelinas et tafalleras alternées, l’autre par delantales et demie. Au dernier tiers, l’animal accentua ses voltes-faces rapides et raccourcit son parcours, obligeant le torero à tirer le bras pour l’envoyer le plus loin possible au risque de se faire prendre. Heureusement le garçon a la vista et le recours nécessaires pour faire face à la difficulté. Entière delantera sur le côté après pinchazo pour mettre fin au débat. Trois descabellos et oreille au courage.

Baptiste Cissé ne fut guère mieux servi par son opposant marqué au fer d’El Campo. Une larga et quelques véroniques pour saluer l’entrée de l’animal qui lorgna très vite vers le toril, puis trois piques dont une (la 2°) prise de loin et bien aguantée par Gabin. Second tiers un peu compliqué pour Baptiste devant faire face aux charges brusques et violentes du bicho, difficulté que le garçon retrouva au dernier tiers où le novillo se montra collant, court de charge et vif sur les demi-tours. Le landais fit face avec courage faute de pouvoir développer son toreo. Entière en place au troisième envoi, descabello et comme précédemment l’oreille du pundonor.

Antoine Saroul connut lui aussi la difficulté face à un novillo de Tierra d’Oc compliqué qu’il accueillit avec détermination par deux largas cambiadas de rodillas, signant ensuite quelques véroniques et revolera avant deux rencontres au cheval, puis un quite par chicuelinas et revolera. Tristan Espigue s’échauffa lors d’un quite par véroniques et serpentina. Après avoir partagé les banderilles avec Dylan Raimbaud, Antoine brinda sa faena à Javier Cortes et à Gabin, faena chaotique qui valut au garçon une voltereta (sans conséquences). Coupant le terrain, le bicho compliqua la tâche du novillero qui eut du mal à s’imposer malgré une bonne volonté et un courage évidents. Trois-quart delantera de travers et des difficultés avec le descabello. Vuelta.

Tristan Espigue termina la course par la lidia d’un pensionnaire de La Pampa. Appliqué au capote, il débuta par véroniques et demie, puis, après la pique, poursuivit par chicuelinas et revolera. La faena, brindée à une des deux alguazilillas (sa cousine) fut de bon niveau sur la droite, la corne gauche moins fréquentable accrochant l’étoffe. Trois-quart perpendiculaire et une poignée de descabellos mirent fin à la prestation du jeune torero qui se retira en silence.

A l’issue de la course, tous les participants, toreros et bénévoles, se réunirent dans la piste pour recevoir des bouquets et une belle ovation saluant la réussite de la tarde. Enhorabuena a todos et a l’an que ven !

Notes.

  • Présidence à charge de Gilles Raoux.
  • PIcadors : Jacques Giraud (1°), Mathias Forestier (2°, 5° et 6°) et Gabin Rehabi (3° et 4°).

  • Banderilleros : Miguelito, Thomas Ubeda, David Romero, Julien Breton, Dylan Raimbaud et El Santo.

  • Service de piste toujours efficace des Areneros du Pays d’Arles.

 

Reseña et photos : Paco.