Zaragoza. 11 octobre. Deux oreilles au prix du sang pour Cayetano.

La fin de temporada est souvent marquée par une augmentation du nombre des toreros blessés. Fatigue, vigilance moindre et des toros souvent plus âgés qu’en début de saison, donc potentiellement plus avisés, les causes sont nombreuses et variées.

Après les récentes blessures de Jésus Enrique Colombo lundi à Valencia, de José Garrido hier à Zaragoza, c’est au tour de Cayetano de passer par l’infirmerie. Face au second de la tarde, le cadet des Ordoñez avait bien commencé son trasteo en menant son adversaire vers le centre pour y dessiner de bonnes séries droitières. L’accident intervint lors du changement de main alors que Cayetano débutait sa seconde tanda de naturelles. Pris par le toro, il reçut une cornada de trois trajectoires (pronostic grave), se releva pour une dernière série droitière avant d’en finir d’une grande estocade. Deux oreilles lui furent attribuées alors qu’il avait rejoint l’infirmerie.

Enrique Ponce, chef de lidia du jour, avait auparavant combattu un premier toro très vite éteint et qui ne lui offrit donc guère d’options. Le valencia essaya d’en tirer le minimum mais sans succès. Silence.

Le quatrième en des moins moins expertes serait passé inaperçu mais la science de Ponce en fit un collaborateur, si bien que la faena ambidextre du Maestro de Chiva dépassa toutes les espérances. Temple, inventivité, originalité et élégance furent au rendez-vous, l’ensemble primé d’une oreille après une lame longue d’effet.

Otre belle faena face au sixième, avec une première partie qui mit le feu aux tendidos, le soufflé se dégonflant un peu par la suite du fait des forces déclinantes du bicho. Grosse volonté de Ponce au final mais une première lame qui glisse sur une banderille avant une demi-épée nécessitant l’usage du descabello. Vuelta.

Ginés Marin vit son premier adversaire regagner les corrales suite à une lésion survenue au second tiers. Sortit donc à sa place son second adversaire. Faena solide du garçon qui sut faire face aux exigences de l’animal, lequel finit par se décomposer. La volonté du jeune torero prit le dessus et l’ensemble aurait pu être crédité d’un pavillon si Ginés n’avait pas pinché à la mort. Salut.

Le faible sobrero ne valait pas grand chose. Volontaire, le garçon ne put rien en tirer. Sans commentaires. Silence.

Les toros du jour portaient les fers de Juan Pedro Domecq et Parladé (1º, 2º et 3º bis).

  • Enrique Ponce : silence, oreille et vuelta.
  • Cayetano : deux oreilles avec blessure.
  • Ginés Marin : salut et silence.

Photos : Joël Buravand
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