Eauze. 7 octobre. Les deux oreilles de Julien Lescarret.

Festival taurin, petite entrée mais belle ambiance, journée ensoleillée mais fraîche.

Trois novillos du Camino de Santiago, bien présentés pour ce spectacle, les deux premiers une pique, le dernier, deux châtiments. Parfaitement toréables et nobles à la muleta. Le premier applaudi à l’arrastre.

  • Victor Mendes, quatre pinchazos et une entière, salut.
  • El Fundi, une entière quasi foudroyante, une oreille.
  • Julien Lescarret, un pinchazo et une entière, deux oreilles.

 

Ils avaient fait les grandes heures des arènes d’Eauze lors des trente dernières années… Victor Mendes, El Fundi et Julien Lescarret étaient revenus dans le ruedo Nimeño II pour un festival marquant les soixante dix ans du club taurin. Parfaite réussite, même si un peu plus de monde, tout au long de la journée, n’aurait pas été de trop. Le matin tienta de deux vaches de Jean-Louis Darré avec Baptiste Cissé et Yon Lamothe qui ont vécu d’agréables moments.

Le soir il s’agissait d’affronter trois novillos du Camino de Santiago de l’éleveur gersois de Bars. Trois novillos qui par leur noblesse et leur charge rectiligne ont largement contribué à la réussite de la rencontre.

Victor Mendes fut excellent à la cape, signant quatre grandes véroniques, alors que le Fundi parachevait de quelques quites par chicuelinas. Par contre, à la muleta il resta hésitant sur les premières passes avant de trouver une bonne distance. Il put, dès lors, démontrer son art sur les deux mains avec plus de réussite à gauche.

El Fundi trouva tout son bonheur à la cape dans d’amples et harmonieuses véroniques. Il chercha le bon rythme à la muleta… sans jamais parvenir à le trouver, mais dans toutes ses séries isolées, il fut parfait, s’exprimant avec beaucoup de lenteur et un leurre très bas. Par son coup d’épée il s’offrit le premier trophée du festival.

Julien Lescarret, dans son costume de mariage, apparut comme dans les meilleurs jours de sa carrière, virevoltant, inventif et toujours très original. Il trouva ses plus beaux moments sur la main gauche avec une indicible lenteur. A peine pouvait-on croire que ce garçon avait arrêté sa carrière il y a quelques années.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.