Cazaubon (32). 26 août. Les toros de Jalabert en vedette de la portugaise.

Arènes aux trois-quarts remplies, soleil, température étouffante, fond de l’air moîte, deux heures trente de spectacle.

Cinq toros de Jalabert très bien présentés, les trois derniers mobiles et agressifs donnant beaucoup d’intérêt et d’émotion à la course portugaise combattue par Oscar Borjas Pisa, deux fois deux vueltas, et João Maria Branco, deux fois deux vueltas, et pour le dernier toro combattu à deux, deux vueltas. Les Forcados de Chamusca ont été bousculés par les toros camarguais.

La dernière vuelta, avec Oscar Borjas Pisa, João Maria Branco et Jean-Luc Courriol, le mayoral de l’élevage Jalabert, démontre parfaitement la réussite de cette course portugaise dans les arènes de Cazaubon. Côté toros les trois derniers furent extraordinaires d’attaque sur les chevaux, de mobilité et d’agressivité, rendant la course très sérieuse et pleine d’émotion jusqu’au bout. Ce ne n’est pas la première fois que cet élevage vient triompher en Armagnac.

Deux cavaliers de styles différents :

  • Oscar Borjas, revenant sans cesse à l’attaque, faisant virevolter sa monture et posant rejon et banderilles dans la plus pure tradition, mettant chaque fois son cheval perpendiculaire à l’attaque du toro.
  • Le portugais João Maria Branco eut un style plus classique, forçant rarement son cheval, lui laissant même quelques initiatives. Lui aussi eut une parfaite réussite dans la pose des bâtonnets.

Les deux cavaliers ont chaque fois dominé et maîtrisé leurs adversaires, signant à chaque combat deux vueltas… Par contre les forcados de Chamusca eurent la douloureuse surprise de découvrir des toros de Jalabert pratiquement en pleine force. S’ils croyaient que le Domecq c’est facile, ils prouveront le contraire en vous montrant leurs ecchymoses.  Bien souvent il fallut une deuxième pega pour parvenir à immobiliser l’animal. Un nez cassé, des côtes endolories, et des boiteries par dizaines, mais chaque fois très fiers d’avoir rempli le contrat.

Le public fut conquis, tant par la mobilité des toros et des cavaliers que par le courage des hommes à pieds avec leur drôle de petit bonnet vert. Que Luc et Marc renvoient un pareil lot l’an prochain et les arènes, hier emplies au trois quarts, seront combles.

Reseña et photo : Jean-Michel Dussol.