Une assistance correcte pour cette novillada mixte avec un quart d’entrée sous un soleil agréable, le vent s’invitant au final sans être trop gênant pour autant.
Au menu des erales de Bruno Blohorn de présentation correcte et remplissant leur tâche, l’excellent premier au-dessus du lot, les autres plus exigeants mais non dépourvus de qualités. Le quatrième fut honoré de la vuelta posthume. L’éleveur fut invité à la vuelta aux deux derniers.
Initialement prévu à l’affiche, Geoffrey Chastel « El Péré », qui a décidé d’arrêter (provisoirement ?), n’a pas été remplacé, le dernier Blohorn étant offert au meilleur des trois novilleros.
La course débuta par la lidia à cheval d’un novillo à charge du rejoneador melgorien Tony Martins. Doté d’une cuadra des caballos de bon niveau, le cavalier usa par deux fois du rejon de castigo avant de clouer quatre banderilles et deux courtes avec plus ou moins de réussite, quelques montures touchées et beaucoup de galopades. Certes Tony n’est pas au niveau des Mendoza, Ventura, Léa Vicens et autres Cartagena ou Hernandez, et il serait injuste de comparer ce qui n’est pas comparable. On était hier plus dans la passion que dans le métier. Prestation honorable donc du melgorien qui ternit un peu le final de sa prestation par deux lames perçantes. Palmitas.
Raphaël Raucoule « El Rafi » eut la chance de toucher le meilleur novillo de la tarde, un Blohorn qui chargeait avec beaucoup de noblesse et d’alegria, museau au ras du sol. Bien capté par le capote du nîmois, le novillo entra ensuite dans celui de Solalito pour deux chicuelinas avant d’être bien banderillé par Rafi en deux poder a poder et un violin.
Brindée à Pierre-Marie Meynadier, la faena connut de bonnes séquences droitières, le passage à gauche s’avérant moins convainquant. Hélas l’ensemble dura beaucoup trop et l’animal se décomposa au final, désarmant le garçon à plusieurs reprises. Cinq entrées a matar après final encimista pour une entière contraire enfin concluante. Arrastre applaudi et vuelta pour le garçon.
Adam Samira (Belaidi dans le civil) fixa son opposant avant de laisser place à Solalito pour un joli quite par navarras, demie et revolera. Hélas pour le garçon, le troisième Blohorn de la tarde était plus exigeant, envoyant la corne au final de chaque passe et occasionnant ainsi enganchones et désarmés. Le garçon eut un peu de mal à prendre la mesure du bicho mais il se battit avec détermination, composant une faena un peu décousue où le bon alterna avec le médiocre. Entière trasera et tendida pour le final. Salut au tiers.
Solalito fixa le troisième par un capeo efficace, El Rafi intervenant ensuite pour un quite par chicuelinas et revolera auquel Solal répliqua par trois faroles et demie genou fléchi. Brindée au public, la faena, d’inégale intensité, connut de belles séquences un peu ternies par quelques maladresses. Il manque au garçon de garder la tête froide, toute précipitation nuisant à un toreo qui par moments sut être séduisant, même si l’élève du CFT compose quelquefois la figure au détriment de l’efficacité, ce qui lui valut d’être quelques fois débordé. Mais il y a chez lui des qualités qui ne demandent qu’à éclore, ce qui devrait venir avec la pratique. Tiers de lame après pinchazo, entière traserita contraire. Vuelta pour le Blohorn et oreille pour Solalito.
En toute logique, il revint en piste pour combattre le cinquième. Reçu par véroniques inégales et demie, le dernier eral de la tarde fut capté par El Rafi et Adam pour un quite por colleras par véroniques et revolera. Solal intervenant ensuite par tafalleras et revolera.
La seconde faena du garçon, prindée à sa soeur, débuta par derechazos de rodillas près des planches, se poursuivant sur la même corne par quelques séries de bonne facture malgré un désarmé. Sur l’autre main, Solal gratifia le public de bonnes naturelles aidées avant retour à droite plus brouillon poursuivi par une paire de séries ambidextres de meilleur niveau, notamment une à base de derechazos main basse. Entière abdominale pour la conclusion. Oreille.
Notes.
- Sortie a hombros pour Solalito.
- Chronomètre souvent absent.
Reseña et photos : Paco.