Les novillos de Monteviejo impressionnèrent dès leur sortie en piste, à l’exception du ‘’petit’’ premier, par leur morphologie de toro-toro. Ensuite, c’était un cocktail avec une pointe de bravoure, un zeste de violence, un soupçon d’exigence, une légère faiblesse et un fond de noblesse.
Manuel Ponce, alors qu’il avait déjà affronté pas mal de novillos de cette ganadéria fut pourtant le plus en difficulté au cours de la tarde. Face à son premier novillo qui vint par trois fois sans grande conviction sous le fer, et qui exigeait autorité et fermeté, Manuel sécha, toujours sur le reculoir et ne parvenant pas à trouver le bon sitio. Dommage. Pinchazo. Entière. Silence.
Après les difficultés causées par son premier, une certaine inquiétude gagna les tendidos quand sortit en piste le lourd quatrième : »un tio’’. Sous la première rencontre avec le fer, le Monteviejo s’employa et mit les reins, les trois autres rencontres avec la puya de Juan Antonio Agudo (mayoral de Raso de Portillo) furent plus anecdotiques. Manuel Ponce ne sut éviter la déroute redoutée ne trouvant pas le recours technique nécessaire pour affronter l’exigence d’un tel adversaire. Dommage encore. Silence.
Miguel Angel Pacheco réalisa une faena essentiellement droitière, dont on ne retiendra qu’une seule série de qualité. Ce qui n’est pas suffisant pour s’octroyer une vuelta al ruedo … Avis.
Le quinto éjecta le picador de sa monture sous l’impact de la première rencontre, il poussa lors de la deuxième et batailla sans grande conviction sous la troisième. MAP s’efforça de lier des passes malgré la courte charge de son novillo, qui partit rapidement aux planches. Entière caida. Silence.
Daniel Menes souffrant, c’est Daniel Garcia Navarette après sa bonne actuation de Céret qui fut choisit pour le remplacer dans le courant de la semaine. C’est finalement un bon choix, puisque c’est à lui que nous devons la meilleure faena de cette course. Navarette profitant de la noblesse de son Monteviejo déroula des séries de naturelles, dont certaines de grande toreria. Une épée et un puntillero peu efficaces le privèrent surement d’une oreille bien méritée. Salut après avis.
L’ultime Monteviejo fut applaudi dès sa sortie du toril tant son hechura et son trapio impressionnèrent. Le picador lui administra deux cariocas de gala ! David Garcia ne sut trop comment se dépêtrer de ce Monteviejo soso et gazapon. Quatre pinchazos, tiers de lame. Silence.
- Manuel Ponce (barbe à papa et or) : double silence.
- Miguel Angel Pacheco (écume et or) : vuelta et silence.
- Daniel Garcia Navarette (pin des landes et or) : salut et silence.
3/4 d’arènes. Temps couvert et frais.
Reseña : Vincent Mèche. Photos : louise2z
En matinée, face à quatre vaches, trois de La Espera et une d’Alma Serena (3°), intéressantes pour la plupart, Hector Gutierrez et José Luis Vega se sont qualifiés pour le lendemain devant Daniel de la Fuente et Lucas Miñana qui n’ont toutefois pas démérité.