Presque une demi-arène, temps nuageux et moite, deux heures trente de spectacle.
Six novillos de Cebada Gago, sans grande force, de une à trois piques, pour le quatrième revenu une dernière fois, seul, sous le fer, deux châtiments le deuxième et le cinquième, mais toujours avec une belle bravoure même s’il manquait le poder.
- Jesus Enrique Colombo (rouge et or) au premier, un pinchazo et une entière, silence ; au quatrième, une demi-lame rapide, une oreille.
- Leo Valadez (bleu roi et or), au deuxième, une demi-lame foudroyante, vuelta ; au cinquième, un pinchazo et une entière, une oreille.
- Andy Younes (bleu et or), au troisième, une entière, une oreille ; au dernier, une entière, salut.
Les Cebada Gago retenus pour la novillada d’Hagetmau ont un peu déçu. Deux faibles et les autres sans grande force avec des têtes plutôt pauvres dans l’ensemble. S’il y a eu une belle réaction d’Andy Younes, par contre le Mexicain Leo Valadez s’est montré le plus facile.
Jesus Enrique Colombo a chaque fois banderillé avec efficacité et aisance, mais pour sa première sortie, avec un adversaire sans grande force et de peu de présence, il dut se contenter d’une faena pâle et de peu d’intérêt. A retenir, deux naturelles agréables. Avec le quatrième il trouvait un adversaire à sa hauteur qu’il accueillait de quatre grandes véroniques. Il commençait son combat à genoux pour faire vibrer le public. Mais dans cet ensemble très bien dessiné, son problème était de passer la rampe. Il n’a jamais su intéresser le public, qui lui offre tout de même un pavillon pour son coup d’épée.
Leo Valadez fut celui qui s’est le mieux adapté à ses opposants. Un premier novillo qui tenait bien auquel il sert des passes très basses et lentes avant de sauter sur la main gauche où il trouvera un temple remarquable. Il héritera ensuite du novillo le plus combattif qu’il devra dominer en lui faisant mordre le sable avant de se dégager par d’impressionnants pechos. C’est en fait le meilleur moment de la course.
Andy Younes avait des envies de triomphe et il réalise une belle gestuelle sur les deux mains avec des changements parfaits et en étrennes quelques trincheras. Mais, pour réveiller le public, il lui faut accélérer le rythme en passant rapidement d’une main à l’autre. Pour conclure il a vite vu la faiblesse de l’ultime Cebada qu’il économise dès la cape. Par la suite, même en toréant à mi-hauteur, il ne parvient pas à convaincre le public. C’est dommage car il y a eu de beaux gestes, mais difficile d’y croire.
Une course en dessous de l’intérêt qu’avait suscité la NSP de la veille, mais une novillada où l’on a coupé trois oreilles, surtout sur l’efficacité des coups d’épée.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.