Un petit quart d’arène, nuages noirs et quelque gouttes de pluie, une heures quarante de spectacle.
Cinq novillos de Casanueva (José et Guillaume Bats de Montsoué). A l’exception du premier, un sobrero à la suite de la mort d’un des quatre qui se tue au débarquement, tous bien présentés, bien armés et parfaits dans tous les termes de la lidia, généralement très collaborateurs dans les divers moments de la faena.
- El Rafi (paille et or), au premier, un quart de lame, salut.
- Manuel Diosleguarde (bleu et or), au deuxième, un entière et trois descabellos, vuelta.
- Ismael Jimenez (blanc et or), au troisième, une entière, une oreille.
- Dorian Canton (vert pétard et or), une entière d’effet rapide, deux oreilles.
Dorian Canton devait s’imposer pour l’emporter et il gagnait le public grâce à un excellent premier tercio, avec d’immenses véroniques, très amples et très lentes. A la muleta il trouvait rapidement la bonne distance pour nous offrir un festival de changements de mains… Il y eut des instants où il fut débordé mais n’en laissa rien paraître. C’est sur la main gauche qu’il atteindra la sérénité de son art et qu’il va conquérir son succès. L’épée est foudroyante. Le succès est assuré. Une nouvelle réussite pour cette troisième sortie… Il faut poursuivre.
El Rafi, l’élève du Centre Français de Tauromachie, guidé par Patrick Varin, ne pouvait pas tirer un plus mauvais adversaire. Un eral juste de poids qui n’a cessé de fuir la muleta. On pouvait pourtant espérer mieux lors du tercio de cape. Une faena sans passe… Rien à écrire.
Manuel Diosleguarde, auquel on ne peut rien critiquer à la cape, prendra très vite, à la muleta, la dimension de son adversaire. Il dominera un moment cet excellent novillo, mais se laissera envahir par la suite. Un novillero tout de même fragile qui n’est guère à l’aise dans le combat.
Ismael Jimenez est immédiatement torero lors des premières passes de cape. Il brindera au public une faena avec des passes trop rapides, dessinées sur le deux mains. Mais le tort de Jimenez sera de se laisser distraire. Il en oubliera que le combat est sur le sable. Toutefois il se montrera en torero volontaire et combattif.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Diaporama : Romain Tastet.
Vidéo : Alain Garres.