Pour la seconde novillada nocturne, Pablo Aguado s’est fait remarquer par un travail soigné de haut niveau qui aurait dû lui ouvrir la Puerta Grande de la Maestranza si l’épée ne lui avait pas fait défaut.
Face à un bon premier novillo porteur du fer d’El Parralejo, Pablo Aguado montra sa décision en allant s’agenouiller face à la porte des chiqueros. Suivit une faena templée professionnelle et de bon goût, accompagnée par la musique, mais qui hélas fut gachée par la maladresse du garçon avec l’estoc. Silence.
Le troisième se cassa une patte et fut remplacé par un compliqué sobrero du même fer. Il fallait une main ferme et Aguado répondit présent avec beaucoup d’entrega, s’imposant à un utrero qui ne lui fit pas de cadeaux. Au final, alors que le triomphe était au bout de l’épée, le sévillan pincha et tout espoir de trophée disparut. Vuelta.
Le dernier adversaire d’Aguado était le meilleur de l’encierro au niveau du comportement, même si au final il lorgna vers les tablas. Elegant, varié et templé, le garçon composa à nouveau une faena de haut niveau, mais cette fois encore gâchée au moment de la suerte suprême. Envolé tout nouvel espoir de trophée. Un salut et sûrement bien des regrets. La Puerta Grande venait de se refermer définitivement.
Le premier novillo de Rafael Serna était tardo, brusque, et protestait dans les étoffes. La faena du garçon fut donc inégale car il lui fut impossible de parvenir à lier ses muletazos. Silence.
Le second adversaire du novillero n’était pas meilleur, voire pire, car sans véritable embestida. Privé de matière première, Serna n’eut d’autre alternative que d’en finir, ce qu’il fit avec efficacité. Silence.
Désireux de triompher, le garçon se mit de rodillas face aux chiqueros pour recevoir son dernier opposant. Muleta en mains, c’est sur la corne droite que furent dessinées les meilleures séquences, tant que dura le bicho, lequel s’éteint très vite. Faena de correcte facture, propre, rématée d’une grande estocade nécessitant l’usage du descabello. Salut.
Pablo aguado s’étant légèrement blessé à une paupière avec son épée lors de la lidia du premier novillo, les tours furent inversés aux troisième et quatrième.
Photos : Joël Buravand.
Voir les autres photos de Joël en cliquant ici : PHOTOS.
