Madrid. 11 mai. Sérieuse corrida d’ouverture.

La première tarde de la San Isidro n’a pas été de tout repos pour les toreros à cause d’un lot de toros de La Quinta qui n’est pas venu pour faire de la figuration.

Des toros cinqueños, de présentation sérieuse, très armés et solides, et dotés souvent d’une mala casta qui compliqua la vie des coletudos venus les affronter. Le meilleur fut le cinquième, les quatrième et sixième résultant les moins intéressants. L’ordre de lidia fut bouleversé par la blessure de David Galvan

Le premier adversaire d’Alberto Aguilar afficha une certaine noblesse jusqu’à la moitié de la faena, se décomposant ensuite et finissant a menos. Le madrilène signa un travail propre mais sans pouvoir briller. Silence.

Alberto dut en finir avec le second qui blessa Galvan. La conclusion avec les aciers fut laborieuse. Silence.

Le brusque quatrième ne permit pas à Aguilar de redresser la barre. Trasteo sans éclat du garçon qui fut à nouveau maladroit avec les aciers. Silence.

David Galvan eut pour premier (et seul) adversaire un La Quinta compliqué, de charge courte et n’offrant aucune option. Le jeune torero insista et le bicho finit par le cueillir, le laissant inconscient sur le sable de Las Ventas. On diagnostiquera un puntazo à la cuisse gauche et une fracture au niveau du radius gauche ainsi qu’une légère commotion cérébrale. Trois semaines d’arrêt.

C’est Javier Jimenez qui fut le plus en vue par son entrega et sa vaillance. Le troisième avait un bon fond de noblesse mais il s’employa peu et ne se livra pas, finissant petit à petit compliqué dans la muleta du torero qui tua mal. Silence.

Face au brave et encasté quinto, le meilleur de l’encierro, Javier s’employa à bien lidier et parvint à dessiner de bonnes tandas gauchères, l’animal s’avérant pegajoso sur la corne droite. Faena d’inégale intensité conclue par une estocade correcte. Salut.

Le dernier La Quinta n’était pas un bonbon. N’humiliant jamais, il compliqua la tâche du torero qui fut à la limite d’entendre les trois avis après un final difficile avec les aciers. Silence.

(Photos : Javier Arroyo)