Séville. 5 mai. Deux oreilles pour Roca Rey.

Une nouvelle fois la pépite péruvienne Andrés Roca Rey s’impose en coupant deux oreilles devant ses aînés, cette fois Sébastien Castella et José María Manzanares, tous deux repartant les mains vides.

C’est face au troisième bis de Toros de Cortes (le titulaire renvoyé pour faiblesse) que le garçon a déroulé le meilleur de sa tauromachie. C’est dans la querencia de l’animal que Roca Rey a dû se positionner pour que le bicho consente à se livrer. Là, toro et torero ont su trouver l’accord lors d’une faena solide qui fut primée d’un double trophée après une bonne estocade portée al encuentro.

Le sixième aurait pu laisser laisser une oreille dans les mains du garçon et ainsi lui ouvrir la Puerta del Principe. Bien que fade et mansote, le Victoriano eut suffisamment de mobilité pour permettre au péruvien de dessiner de bons muletazos. Mais cette fois c’est l’épée qui fit défaut, limitant la récompense à des applaudissements.

Sébastien Castella, c’est assez rare, débuta sa tarde par une larga cambiada afarollada de rodillas a porta gayola. Suivit une poignée de véroniques avant que l’animal ne jette au sol monture et cavalier lors de leur entrée en piste. Hélas par la suite il finit a menos, s’employant peu dans la muleta du biterrois qui ne put s’exprimer. Silence.

Le quatrième, « Derramado », fut un toro important primé de la vuelta. Brave au premier tiers, il s’engagea avec force par la suite dans la muleta de Castella qui le convia à une bonne faena ambidextre, servie souvent muleta basse, et qui baissa un peu d’intensité au final. Trois descabellos suivant l’estocade compromirent l’obtention d’un trophée. Vuelta.

José Maria Manzanares se montra au-dessus de son premier, un toro manso qui très vite se dégonfla. L’alicantin, très professionnel, fit ce qu’il put, malgré un vent gênant, avant de coucher le Victoriano d’une bonne estocade. Salut.

Le quinto s’afficha comme le plus décasté de l’encierro. Sur la défensive, il protesta dans la muleta et s’avéra dangereux sur le piton gauche. C’est donc sur le bord opposé que Manzanares dessina quelques tandas de bon niveau avant d’exécuter l’animal d’une quasi-entière au second assaut. Salut.

La pluie s’invita en fin de cette course qui afficha un « No hay billetes ».

(Photo : Arjona)