Gamarde les Bains. 16 octobre. Au rendez vous des bon copains sur un air de nostalgie.

unnamed-1Arène couverte, emplie à un peu plus des deux tiers, deux heures quarante de spectacle, au dessus de la coupole temps couvert et doux.

Six novillos des frères Gallon, de gabarit sans danger pour les habitués des Miura et autres Victorino qui les affrontaient. Tous une pique et généralement nobles, certains un peu faibles, sans problème à la muleta. Les toreros en traje campero ou smoking.

  • Patrick Varin, au premier, une entière, deux oreilles.
  • Richard Milian, au second, une entière foudroyante, deux oreilles et la queue.
  • Victor Mendes, au troisième, un mete y saca, une entière, cogido et une oreille.
  • Stéphane Fernandez-Meca, au quatrième, une entière, une oreille.
  • Julien Lescarret, au cinquième, un pinchazo et une entière, une oreille.
  • Mathieu Guillon, au dernier, une entière, deux descabellos, deux oreilles.

unnamed-6« Ma raison d’exister… C’est vous, les petits d’Adour-Aficion » En prononçant les paroles de ce brindis, regrettant que beaucoup trop de monde ne puisse l’entendre, Richard Milian était très ému, presque les larmes aux yeux. Il était l’un des acteurs de ce festival au profit des enfants malades de l’hôpital de Mont-de-Marsan, un acteur majeur qui a fait partager sa joie et son bonheur de retrouver la piste et d’entraîner tous ses élèves dans une vuelta où il brandissait les deux oreilles et la queue d’un novillo de Michel Gallon.

unnamed-5Il avait distillé quelques excellentes véroniques, joué sa faena en naturelle, le tout avec un calme remarquable, même s’il fut bousculé trois fois. Certes les camarguais, qui prirent tous une pique, ne posaient aucun problème à la muleta et leur gabarit ne pouvait guère impressionner des toreros professionnels, fussent-ils retraités. Des garçons qui ont très souvent échangé les banderilles.

Mais ils étaient tous venus à l’invitation d’Antonio, l’un des collaborateurs de la cavalerie Heyral, pour se retrouver et procurer du plaisir aux aficionados sur un air de nostalgie.

unnamed-4Patrick Varin, avec son élégance naturelle, donna le ton. Un tercio de cape délicieux… A la muleta chaque figure pouvait être le modèle d’une gravure d’Escacena. Du calme, de la quiétude et de l’harmonie, Patrick Varin respirait le bonheur.

unnamed-7Victor Mendes, malgré les ans qui passent, reste un torero très complet, s’efforçant de décomposer chaque figure et demeurant un très long moment sur la main gauche. Il fut longuement applaudi.

unnamed-3Stéphane Fernandez Meca parvint à construire, à fabriquer son toro pour démontrer sa technique. Toujours excellent capeador avec des véroniques lentes et interminables, il donna par la suite l’exemple de ce qu’est toréer dans un minuscule terrain. A gauche il développait un style précis et très puissant soumettant l’animal. On aurait pû penser le voir mieux récompensé.

unnamed-2Julien Lescarret donna ensuite l’impression de n’avoir jamais quitté l’arène… Pourtant il eut un adversaire bien faible et fut obligé de toréer à mi-hauteur. Sur la senestre il manifesta une grande prudence, essentiellement en passes aidées.

unnamedMathieu Guillon enfin poursuivit efficacement son retour au toreo. Après Villeneuve cet été, dimanche à Gamarde, sous les conseils de Richard Milian et après avoir brindé à tous les toreros du festival, il donna une excellente symphonie à la cape et dessina ensuite quelques naturelles parfaites. Nous l’avons déjà dit, les toros n’était pas compliqués mais c’est un pas de plus vers un nouveau départ.

Une tarde sympathique, quelques larmes de nostalgie et un public ravi et participatif, le festival de Gamarde a atteint ses objectifs.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.

Photo du haut : de gauche à droite, Victor Mendes, Mathieu Guillon, Richard Milian, Patrick Varin, Julien Lescarret et Stéphane Fernandez Meca.