La ville de Linares rendra hommage demain à l’ancien matador Sebastian Palomo Linares pour ses cinquante ans d’alternative.
Organisé par différentes peñas et entités taurines locales avec l’aide de la municipalité, l’événement sera animé par le critique taurin linarense Juan Moya “Costillares” qui retracera la carrière de celui qui fut aux côtés d’El Cordobés une icone des années 60.
La carrière du maestro.
Né en avril 1947 à Linares dans une famille très pauvre d’ouvriers, Sebastián Palomo Martínez dit «Palomo Linares» s’était hissé à la force du poignet vers les plus hautes marches de l’escalafon. Il avait fait ses débuts en public à Vistalegre (Madrid) le 20 juin 1964 puis était passé en piquée à Ondara (Alicante) le 3 janvier 1965 aux côtés de « El Inclusero » et Vicente Punzón, coupant quatre oreilles aux novillos de Núñez Guerra.
Il avait ensuite pris l’alternative l’année suivante à Valladalid où, le 19 mai 1966, Jaime Ostos lui cédant le toro « Feíllo » de Salustiano Galache en présence de Mondeño. Il lui coupa les deux oreilles et fit de même au sixième toro de la course.
Il confirma cette alternative un an après jour pour jour à Madrid, cette fois des mains de Curro Romero en présence de “Juan José” García Corral, les toros portant le fer d’Atanasio Fernandez.
Il fut l’un des rares toreros à couper un rabo à Madrid. Ce fut le 22 mai 1972, le toro s’appelait “Cigarrón”, et il arborait la devise d’Atanasio Fernández. A ses côtés Andrés Vázquez et Curro Rivera.
Avec « El Cordobés » ils s’opposèrent en 1969 aux empresarios de tous poils, toréant 65 corridas ensemble dans ce qui fut appelé la « Campaña de Los Guerrilleros ».
Palomo Linares passa par la case cinéma et tourna dans quelques longs métrages.
Retiré une première fois en 1982, il réapparut l’année suivante. Il se retira une seconde fois en 1985, revint en 1993 pour une vingtaine de corridas. Il reparut une dernière fois en 2007 pour l’inauguration de la plaza de toros de Belmez (Cordoba).
Il passa aussi par la case ganadero en 1969 où il fit l’acquisition avec Eduardo Lozano de la ganaderia de Perez Tabernero qu’il garda jusqu’en 1997 avant de céder ses parts à son associé.
Depuis sa despedida, il se consacre à une autre de ses passions, la peinture. On le vit le week-end dernier dans les gradins de l’amphithéâtre nîmois où il vint assister au solo de Sébastien Castella. Il avait réalisé pour l’occasion le visuel de l’affiche et le matador biterrois lui brinda un toro.