Arles. 11 septembre (matin). Novillada en ton mineur.

_dsc2547La novillada piquée de la Feria du Riz, reportée de la Feria Pascale suite aux intempéries, ne laissera pas un grand souvenir.

Trois novillos de Bruno Blohorn (1°, 2° et 3°) et trois de Jalabert Frères (4°, 5° et 6°) plus étoffés, globalement sous-exploités bien que de qualité moyenne. Le cinquième, à un mois près, passait en catégorie toros.

_dsc2586Manolo Vanegas, toujours très volontaire, reçut le premier par une larga afarolada de rodillas, se relevant ensuite pour dessiner une série de véroniques rématée par une serpentina. Après deux  légères rations de fer entrecoupées d’un quite de Manolo par tafalleras, faroles et revolera, Valadez s’échauffa lors d’un quite par gallosinas. La course semblait lancée mais le bicho s’éteint peu à peu. Dommage car les qualités de noblesse et d’humiliation étaient au rendez-vous. Ne manquait qu’un peu d’alegria. Le vénézuélien fit avec, composant un bon début de faena où il courut bien la main avant que la tournure du trasteo ne vire au brouillon, novillo et novillero finissant a menos. Cinq assauts à l’épée pour une trois-quart en place. Salut au tiers.

_dsc2683Le quatrième fut accueilli par jolies véroniques genou ployé avant deux courtes piques et un quite de Valadez par chicuelinas et revolera. Débitée genoux dans le sable, la faena résulta décousue par la faute d’un utrero à la charge incertaine que Manolo eut parfois du mal à conduire, l’animal s’arrêtant même par moments en milieu de passe. Le garçon fit ce qu’il put, affichant une bonne volonté évidente  sans parvenir à construire un trasteo ordonné, d’où une oreille protestée après une entière tendida, oreille que Manolo déposa sur l’estribo avant de faire la vuelta.

_dsc2622Leo Valadez ne parvint pas à planter ses zapatillas dans le sable lors de la réception du second qu’il mit ensuite en suerte par chicuelinas al paso pour deux piques, la première prise en renversant la monture. Jolis doblones d’ouverture genou plié avec un esthétique changement de main par devant pour une faena ambidextre de note moyenne, brouillonne par moments, avec des muletazos quelquefois donnés à contretemps et terminée par manoletinas et entière caidita, l’ensemble ne justifiant pas l’oreille accordée généreusement.

_dsc2708Quelques véroniques et chicuelinas cette fois pour accueillir un Jalabert au physique de toro. Une pique trasera et un picotazo suffirent à calmer les ardeurs de l’animal qui fut ensuite convié par le jeune mexicain à un quite par lopecinas et demie. Débutée par trois passes hautes de rodillas, la faena prit corps à droite, la corne gauche s’avérant moins abordable, mais sans véritablement arriver à un niveau de consistance dépassant le niveau médian. Demi-lame tendida et quatre descabellos après manoletinas finales de rodillas. Palmas.

_dsc2666Andy Younes reçut son Blohorn par véroniques, tafalleras et revolera et le laissa fortement piquer lors d’une dure première rencontre avant de le ramener vers le lancier pour une seconde pique plus modérée. Après un quite par saltilleras et revolera, Andy débuta lui aussi genoux en terre une faena ambidextre qui résulta un peu décousue du fait de la charge désordonnée de l’utrero du Carrelet, lequel au final raccourcit ses charges et commença à s’aviser. Trasteo honorable bien que manquant de fluidité pour les raisons pré-citées. Mise à mort un peu difficile avec trois assauts à l’épée pour une quasi-entière delantera que le garçon dut compléter de deux coups de verdugo. Salut.

_dsc2723Le dernier novillo de cette matinale fit un court premier passage par le cheval, recevant une ration de fer normale, avant d’y revenir avec force, désarçonnant le cavalier sans être châtié. Andy débuta par deux passes cambiadas au centre une faena presque exclusivement droitière, la corne gauche du Jalabert se révélant accrocheuse. Trasteo de correcte facture, agrémenté de détails comme ces desprecios et autres molinetes,, terminé par les traditionnelles circulaires inversées (trois à la suite) et paraphé d’une entière contraire après pinchazo. Oreille locale pas plus justifiée que les précédentes du fait du peu de transmission de l’ensemble.

Le prix décerné par la Jeunesse Arlésienne revint à Andy Younes. Le déclarer desierto aurait été aussi bien.

Reseña et photos : Paco.