Jolie petite demi-arène, sous le soleil avec un vent frais très agréable, deux heures quinze de spectacle.
Six novillos du Lartet (Paul et Jérôme Bonnet), le quatrième remplacé par un eral du même fer. Particulièrement bien présentés, les plus petits demeurant bien proportionnés et de véritables petits toros. Souvent agressifs, finissant leur vie bouche fermée avec des attitudes de grande caste. A la muleta souvent piquants, mais toujours très toréables.
- Diego Luque (rose et or), au premier, une entière, trois descabellos, silence.
- Baptiste Cissé (rouge et or), au deuxième, une entière, deux oreilles.
- David Salvador (bleu roi et or), au troisième, un pinchazo, une entière, une oreille.
- Juan Pedro Garcia «Calerito» (bleu marine et or), au quatrième, une entière, deux descabellos, silence.
- Antoine Madier (rose délavé et or), au dernier, six pinchazos, deux entières, un descabellos, avis, silence.
Qualifiés pour la finale, Baptiste Cissé et David Salvador, qui affronteront, samedi matin, des erales de José Cruz.
Avec Baptiste Cissé (école Adour Aficion), dès le second eral, la novillada d’ouverture de la feria de Dax prit une dimension importante. Deux oreilles. Le novillero voulait inviter l’éleveur à partager sa vuelta, ce dernier, refusa. Mais la course était lancée. Moment émouvant, moment prenant, mais également très poignant. On sait Jérôme, plutôt timide, il refusa. Mais dans ces deux oreilles, le novillero l’avait compris, il y avait beaucoup qui revenait aux éleveurs du Lartet, Paul et Jérôme. La suite de la novillada d’ouverture de la feria de Dax allait confirmer ce premier moment.
Si Baptiste Cissé avait été parfait, débutant par une porta gayola qui se terminait par une larga suivie de véroniques très templées et harmonieuses, il enchaînait sur d’excellentes poses de banderilles avec deux poder a poder et un violin. Sa faena sera parfaite avec de longs muletazos, souvent à gauche, et terminés par de spectaculaires pechos. Son travail fut toujours très harmonieux et lent. Deux oreilles que l’on ne peut pas contester.
Diego Luque, auparavant, s’était montré en grand professionnel rattrapant dans les plis de sa muleta un novillo qui souhaitait fuir. Ses excellentes séries sur les deux mains n’en avaient qu’encore plus de valeur !
Juan Pedro Garcia « Calerito », le petit blondinet sévillan, était un peu en-dessous de ses compagnons de cartel et a eu la malchance de voir son premier adversaire se blesser dans une vuelta de campana. Il eut droit à un sobrero très vif et agressif qui suivait la muleta avec beaucoup de noblesse. Il parvint à dessiner un ensemble complet, souvent applaudi à l’issue de ses séries. Dommage, il tua mal.
Antoiner Madier, très classique tant à la cape qu’à la muleta, signa d’immenses séries de naturelles. Il se régalait et fit durer le plaisir. Désarmé une ou deux fois, le plus grave fut sa catastrophique mise à mort.
David Salvador, face à un novillo un peu faible, s’appliqua à faire passer l’animal avec douceur, parvenant à le faire collaborer. Oreille.
Une novillada parfaite pour lancer la Feria.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.