La traditionnelle novillada non piquée des fêtes d’Istres, a débuté par une allocution de Christian Lesur. Le président du CFT, s’en est allé d’un éloge aux valeurs que véhicule la tauromachie pour notre jeunesse.

Devant 1/3 d’arène, sept jeunes aspirants-toreros faisaient le paséo, dans les arènes du Palio où pas un souffle de vent ne se fit sentir. Fait rare pour être souligné.

Les érales de La Paluna, se montrèrent compliqués, avec un fond de génio et de mansedumbre évident, à des degrés divers.

El Azabache, Angel Telles, Vincent Perez (1 oreille), El Péré (1 oreille), Adame (1 oreille) firent les frais de ces comportements dont il fallait limiter les débordements, à défaut de tout solutionner.

Bousculés, accrochés, désarmés, aucun n’a démérité. Qu’ils soient des écoles d’Arles, de Nîmes, de Madrid ou de Guadalajara, ils ont fait montre de courage et de détermination avec des recours techniques divers.

Il y eut cependant trois exemplaires qui permirent à trois toréros, au bagage peut-être un peu supérieur, de tirer leur épingle du jeu.

Le ganadero, Vincent Fare, qui a connu de meilleurs moments, on s’en souvient, dans ce même ruedo ou à Saint-Gilles, a quelque peu souffert, en faisant le constat de la qualité de sa cuvée 2016. Il put mesurer, si besoin était, que rien n’est définitivement acquis….

Bien présentés, de robes variées, allant du noir, castaño ou au colorado, les sept exemplaires vendirent chèrement leur peau, se réfugiant le plus souvent dans leur querencia.Ils ont tenu le public en haleine qui, loin de s’ennuyer, resta vigilant durant les trois heures que dura la tarde.

Tarde qui vit sortir à hombros, El Rafi (CFT) et Alvaro Sanchez (ET de Madrid) chacun avec deux oreilles. Le trophée du meilleur novillero a été attribué à Alvaro Sanchez qui reçut également un chèque de 500 euros remis en piste après la course.

Il est à noter qu’à plusieurs reprises, Tomas Ubeda (CFT), devenu subalterne, se distingua aux banderilles, tercio de banderilles qu’assumèrent brillamment, pour leur propre compte El Rafi et Alvaro Sanchez.

Reseña : Freddy Porte  . Photos : Michel Naval