Arènes très bien remplies, soleil et vent, température agréable. Novillada- concours. Durée du spectacle, près de trois heures.
Tous les novillos piqués trois fois. Partido de Resina, une quatrième charge au regaton du fond de la piste. Santa Teresa, applaudi à l’entrée. Couto de Fournilho, difficile. Monteviejo, changé par un Los Maños applaudi à l’arrastre.Valdellan, lourd et très mobile, prend une quatrième pique. Raso de Portillo, un des plus lourds.
- Jesus Chover (rioja et or), au Partido, un pinchazo, une entière, deux descabello, silence ; au Manos, sept pinchazos, quatre descabellos, avis silence.
- Miguel Angel Silva (bleu roi et or), au Santa Teresa, une entière, avis, silence ; au Valdellan, quart de lame, une entière, avis, silence.
- Gerardo Rivera (bleu ciel et or), au Couto, une entière, une oreille ; au Raso de Portillo, deux pinchazos, une entière, avis.
José Miguel Sanz, picador de Jesus Chover a reçu le prix de la meilleure pique.
Il y avait du beau monde dans l’arène de Parentis, Partido de Resina, Raso de Portillo, Monteviejo, Valdellan, Couto de Fournilhos ou encore Santa Teresa. Tout le gotha, ou presque, de l’élevage brave espagnol… et pourtant aucun n’accédera au prix de meilleur novillo qui, finalement ne sera pas décerné. Tous, face aux trois piques réglementaires, ont eu un excellent comportement. Sur les tercios de cape ils furent généralement très présents. Par contre, dans les faenas, ils furent diversement exploités. Les trois novilleros avaient de la bouteille, peut-être trop pour certains, mais derrière eux un nombre de courses qui pouvait laisser penser à mieux.
Jesus Chover passa a côté du Partido de Resina avec une faena trop brutale, sans imagination et jamais véritablement construite. Le toro semblait vouloir donner ses oreilles… au point que le public lui fit une belle ovation au moment de l’arrastre, ignorant le novillero. Il aurait dû toréer le Monteviejo mais il fut renvoyé au corral, peut-être un peu vite pour une patte traînante. Le Maños qui le remplaça manifesta une grande classe sous la pique, trois chargées de loin, soulevant le cheval lors de la première rencontre. Si le garçon sut dessiner d’excellentes naturelles, il ne comprit pas que son adversaire s’éteignait rapidement et qu’il n’aurait pas fallu le faire durer. Ajoutons à cela un désastre à la mort.
Miguel Angel Silva eut quelques difficulté avec le Santa Teresa qui préférait la fuite à la cape. Après le châtiment, il disparaîtra très vite, entre quelques séquences sur les deux mains, mais souvent superficielles… Avec le Valdellan ce fut une lutte qu’il n’avait pas les moyens de mener et il n’arracha que quelques passes bien construites au sein d’un ensemble très décousu.
Gerardo Rivera, comme beaucoup de Mexicains, est à l’aise dans le maniement de la cape, profond et souvent efficace dans la maîtrise du novillo. Mais devant ce Couto de Fournilho il donna l’impression, malgré un bon début de faena, d’être rapidement dépassé et il fut brouillon dans sa faena mais tuant bien. Il séduisit le public. Il terminait la course avec un Raso de Portillo, agressif et difficile, sans jamais s’imposer. Devant ce toro il avait échangé les banderille avec Jesus Chover.
Une course qui n’a pas été facilitée par la débauche de muletazos de toutes les cuadrillas. En résumé aucun de ces novillos, avec de bonnes qualités à la pique, n’a pu aller jusqu’au bout.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol
Reportage photos : Romain Tastet