Troisième et dernière corrida de la Feria de San Ignacio d’Azpeitia avec une ganaderia habituée des lieux, celle de Pedraza de Yeltes.

Un lot de toros bien présenté, lourd, avec un bon fond de caste pas toujours facile à appréhender. Les deuxième, noble, et sixième, encasté, furent au-dessus du lot.

Rafaelillo dut composer avec les charges désordonnées du premier qui se cassa l’extrémité d’une corne dès son entrée en piste. Tauromachie de combat, que le murciano maîtrise après des années de lutte contre toutes les ganaderias dures du marché, et qu’il appliqua pour lidier son opposant avant de le coucher d’une estocade complétée par deux descabellos. Salut. Le compliqué quatrième le vit appliquer les mêmes recettes pour s’imposer, au prix d’une voltereta sans conséquences. Comme à son premier, Rafaelillo parvint à dessiner des muletazos de bonne facture, terminant par une estocade correcte au troisième assaut. Salut.

Curro Diaz débuta par la lidia d’un toro noble qu’il sut mettre dans sa muleta avec beaucoup de métier et de classe. Les gestes sont purs, élégants et efficaces. Faena de bon goût qui aurait pu être primée si l’épée avait été au rendez-vous. Hélas le torero de Linares pincha avant de laisser une lame desprendida complétée par deux descabellos. Vuelta. On retrouva la gestuelle du torero face l’aplomado cinquième, mais faute de matière première, Curro Diaz ne put s’exprimer. Salut après deux coups de rapière.

Joselito Adame hérita d’un premier adversaire qui ne lui offrit guère d’options de triomphe. Il le toréa tout de même fort bien, laissant quelques séquences de bonne facture mais tuant avec difficultés. Silence. L’encasté mais querencioso sixième lui permit de remettre les pendules à l’heure. Le mexicain combattit dans le terrain du toro, près des tablas, où le bicho combattit avec transmission. Faena engagée du garçon qui lui valut un trophée après un metisaca et une estocade.

(Photos : Javier Arroyo – aplausos.es)