Valencia. 22 juillet. Roca Rey encore, Roca Rey toujours …

Capture d’écran 2016-07-23 à 10.11.39Où donc s’arrêtera le jeune péruvien Andrés Roca Rey qui, après une temporada hivernale dense et pleine de succès, s’est attaqué sans pause à une temporada européenne tout aussi dense où il ne cesse de triompher ?

IMG_0909Après avoir coupé deux oreilles mercredi à Mont-de-Marsan, il défile hier à Valencia et y coupe trois oreilles. Face au troisième de la tarde, un Pilar noble mais faible qu’il mit en confiance par le temple et la douceur de sa muleta, il composa avec une apparente facilité une seconde partie de faena profonde et variée dans les terrains de proximité, un trasteo qui se termina par une spectaculaire et angoissante voltereta au moment de la mise à mort.

unnamed-3Echappant par miracle à la cornada, il mit fin à l’existence de son adversaire par une bonne estocade au second assaut et coupa une oreille de poids.

IMG_1186Le sixième fut un peu long à fixer, et à nouveau la muleta du péruvien intervint pour donner confiance au Pilar. Gommant les défauts du bicho, Roca Rey le soumit avec beaucoup de technique jusqu’à lui tirer deux excellentes séries de la gauche. Le toro ayant tendance à se dégonfler, il le retint et termina sa faena de façon encimista jusqu’à essorer complètement l’animal. Belle entière pour le final et deux trophées de plus dans la musette du garçon.

IMG_1093José Maria Manzanares, l’autre piéton de la tarde, tira en premier un Pilar trop lourd qui eut des difficultés à se mouvoir. De forces justes, il se soumit à la muleta que l’alicantin mania avec temple et douceur pour lui éviter de chuter, et la faena se fit principalement à droite. Peu de brio vu la condition physique du Pilar. Silence. Le second adversaire de Manzanares afficha tout autant de noblesse que de fadeur. Le garçon s’appliqua à le faire passer, à gauche notamment, mais l’ensemble resta dans les tons neutres. Salut.

IMG_1045Pablo Hermoso de Mendoza complétait le cartel de cette mixte. Face à son fade premier adversaire porteur du fer de Carmen Lorenzo, il mit tout en oeuvre pour triompher et tua au second assaut après les hermosinas finales. Salut après une pétition que le palco refusa de valider. Faena magistrale face au Capea avec lequel il mit les bouchées doubles, mais alors que le triomphe était acquis le rejon de mort fit défaut et tout se termina par un nouveau salut.

(Photos : Joël Buravand)