
Novillada sans picadors, un quart d’arène.
- Carlos Olsina (bleu roi et or) au Camino de Santiago, une entière, deux descabellos, avis, silence.
- El Rafi (Rose et or) au Alma Serena, un pinchazo, une entière, deux descabellos, silence. Avec le Malabat, une entière, un descabello, avis, applaudissements.
- Antoine Madier (bleu ciel et or), avec le Lartet, un pinchazo, une demi-lame, une entière, trois quart de lame, un descabello, salut.
- Vincent Pérez (bleu marine et or) avec le Casanueva, une entière, une oreille, vuelta au toro.
El Rafi, le jeune torero nîmois, a eu le privilège de toréer un deuxième novillo de l’élevage de Malabat, propriété de Pascal Fasolo. Privilège, non, récompense pour avoir parfaitement maîtrisé un Alma Serena. Les deux fois le garçon va toréer avec beaucoup de calme et de temple, surtout lors d’excellentes naturelles. Un toro qui n’était pas des plus facile mais qu’il sut dominer. Avec le Malabat qu’il avait enluminé d’une porta gayola suivie de trois larga à genoux, il fut là aussi très précis avec beaucoup de profondeur dans ses muletazos.
Carlos Olsina avait ouvert la matinée avec un Camino de Santiago, de grande noblesse mais très agressif, revenant sans cesse, parfois avec violence, sur la muleta. On retiendra d’excellentes et longues séries de naturelles.
Antoine Madier, le landais du cartel, n’a pas su tirer toutes les possibilités du Lartet. C’est l’avis de l’éleveur, Paul Bonnet, qui regrettait amèrement que les passes n’aient pas été conduites jusqu’au bout. Le jeune torero s’est surtout attaché à dominer son adversaire, oubliant peut être d’enjoliver sa sortie.
Vincent Pérez, un jeune Artlésien, a mis rapidement en valeur un très bon toro de Casanueva qui avait été applaudi à son entrée en piste. Il lui a manqué un peu de métier pour donner plus de profondeur et de rythme à sa faena. La caste du toro l’en a peut-être empêché ?
Le grand mérite de cette matinée aura été de présenter les élevages du Sud-Ouest qui sont tous parvenus à un excellent niveau.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol