Luis David Adame a conquis Pamplona hier pour la novillada d’ouverture des Fiestas de San Fermin.
Face à son premier, un novillo noble et maniable mais manquant un peu de finition, le jeune mexicain s’est montré très à l’aise lors d’une longue faena où il tira de l’animal le meilleur qu’il avait à offrir avant d’en finir d’une bonne lame. Oreille.
C’est face au bon cinquième qui finit a mas dans la muleta que le cadet des Adame donna la pleine mesure de son talent. Au capote d’abord lors d’un quite par lopecinas répondant à Andy Younes qui avait dessiné quelques saltilleras. Bonne faena ensuite du garçon qui se montra varié, profond, templé, concluant d’une estocade en décomposant les temps, l’ensemble faisant apparaître au palco deux mouchoirs indiscutables.
Javier Marin qui jouait à domicile s’est montré à son avantage face au premier utrero de la tarde qu’il accueillit par cinq largas de rodillas, dessinant ensuite une faena de bonne facture qui aurait pu lui valoir la première oreille de la tarde si l’épée n’avait pas fait défaut. Vuelta.
Le maniable quatrième lui permit de récidiver à un niveau équivalent de qualité, la main gauche se détachant de l’ensemble. Oreille après une bonne estocade un peu longue d’effet.
Face au troisième, Andy Younes se montra templé au capote, affichant beaucoup de douceur dans le maniement de l’étoffe, puis livra un travail d’inégale intensité avec la muleta, laissant quelques jolis détails dans un ensemble manquant de fond. L’estocade en deux temps puis des difficultés dans le maniement du descabello le firent se retirer en silence.
Le sixième fut le moins bon novillo de l’encierro. Andy passa sin pena ni gloria, finissant sur un nouveau silence après des difficultés dans le maniement de l’épée. Souhaitons que cette expérience lui soit profitable pour mesurer que le chemin est encore long et que tout reste à faire. On apprend aussi de ses échecs, des fois plus encore.
Les novillos du jour, qui portaient le fer d’El Parralejo, affichèrent une présentation correcte et se prêtèrent au jeu dans l’ensemble.
(Photo du haut : Javier Arroyo – aplausos.es)
(Diaporama : Joël Buravand)